Dans la province de Salerne, en Campanie, un village attire de plus en plus régulièrement des pèlerins, quelquefois plusieurs centaines par jour, en bus, voiture individuelle et même à pied, pour intercéder auprès de Saint Antoine, afin d'obtenir une protection contre les démons et les catastrophes, par l'intermédiaire d'une certaine Giuseppina qui s'incarne à chaque cérémonie incantatoire dans l'âme défunte du jeune Alberto, petit-fils de l'ancien séminariste, décédé accidentellement, une dizaine d'années auparavant. D'incroyables comportements hérétiques, discrètement tolérés par les instances catholiques (mieux vaut une brebis égarée qu'un incroyant communiste) se mettent en place avec crises d'hystérie, délire de possession, agitation incontrôlée sous un déluge logomachique d'injonctions religieuses.