Selon les préceptes idéologiques des services secrets suédois, un agent ne peut tuer qu'en légitime défense ou bien seulement dans l'intérêt de la nation. Au vu de ces cent minutes du film, on regrette amèrement qu'une clause stipulant l'interdiction formelle d'ennuyer le spectateur ne soit pas incluse dans ce contrat réducteur. Outre le manque évident d'intérêt que peuvent susciter les gesticulations géopolitiques de notre vague James Bond nordique, on n'échappera pas à une inoubliable séquence grotesque et ridicule dans laquelle notre agent, une sorte de machine super-entraînée, tue durant son sommeil et son rêve, sa copine Maria, dans une stupide réaction inconsciente et paraît-il, instinctive d'autodéfense.