Une époustouflante adaptation d'un roman déjà magnifique, (prix Goncourt 2008) qui accumule les accessits et les éloges, de part la pertinence, mais aussi l'impertinence de son propos dénonciateur d'un machisme profondément ancré dans les traditions musulmanes. Force est de noter la judicieuse et subtile intelligence narrative d'un scénario, qui partant d'un lointain et métaphorique conte oriental, amène sur une salutaire mise en cause de l'intemporelle phallocratie ambiante. Rendons de même un vibrant hommage à l'actrice Golshifteh Farahani qui, malgré l'obsédante présence de la burqa et du niqab, illumine et transfigure l'oeuvre de par sa grâce féminine et son scintillant monologue libérateur.