Critique de
JIPI
Pauline en vacances et en pleine éducation sentimentale côtoyant essentiellement des hommes murs écoute attentivement les propos exaltés et sentimentaux de Marion, sa cousine. Henry marié préfère sa liberté d’homme, Pierre désire reconquérir Marion. Un petit groupe animant ses sens le temps d'un congé d'été à l'aide d'une philosophie sur l’amour et ses dangers. Pauline s’instruit, mais ne se sent pas attirée par ces trentenaires désabusés à la recherche de la véritable définition de l’amour. Tout ce petit monde désire le bonheur, mais la dépendance lourde et contraignante, qui en dépend n’est pas acceptée. Le challenge ridicule que s’impose Pierre désirant reconquérir Marion, qui a cédé entre temps à Henry, sans passion, sous le regard de Pauline en pleine école, montre bien la difficulté de se poser à long terme sur une récurrence à deux que l’on préfère remplacer par quelques convoitises savoureuses mais sans lendemain. Le plaisir de conquérir sans s’investir à long terme devient la pitance d’un manque éternel que l’on s’impose éternellement sans lui assigner une fonction définitive. C’est comme si l’on disait que l’on désire connaitre l’amour sans jamais le rencontrer. Pauline jeune et pure n’a finalement pas grand-chose à collecter face à Marion, Pierre et Henry élaborant déjà des bilans d’existence. Ayant largement le temps de positiver devant les perpétuelles errances sentimentales de ces caricatures désabusées, manquant de maturité totale.