D'une minutieuse architecture scénaristique, filmant les hockeyeurs en couleur (hormis les séquences d'entraînement, d'interviewes ou sur le banc de touche) et le public en noir et blanc, entraînant par cette dichotomie colorée une starification du joueur face au vulgum pecus plébéien, insérant judicieusement quelques courts mais incisifs échanges verbaux entre un adulte noir et un enfant blanc, ce dernier questionnant sur "les animaux sacrés de son pays", "les sorciers qui tuent pour se venger", etc... le court métrage, en apparence dithyrambique et festif, n'est en réalité qu'une insidieuse et solide charge contre ce sport et ses beuglants aficionados.