Critique de
JIPI
"Nous sommes sans doute seuls dans l’univers" Max Tegmark cosmologiste. A la fin des années soixante, époque ou peu d'esprits étaient capable de fournir la définition du mot "Déconnecter" la vision de Jupiter et de ses quatre principaux satellites suffisaient amplement à nous ravir de bonheur.Le Discovery, vaisseau assoupi par ses silences et lenteurs, voguant vers l'inconnu dans une musique déprimante, trouvait néanmoins l'énergie de nous transporter à son rythme vers la vision d'un système, circonférence provisoire d'un infini encore masqué.Celle offerte à une génération sidérée devant le rendu exceptionnel d'un univers préalablement inimaginable dans un tel réalisme.L'endurance va bien plus loin. Catapulté d'une galaxie à l'autre, sans en percevoir la durée son intérieur ressent, s'interroge, vibre par le geste et les mots dans des situations nouvelles bien souvent hostiles.David Bowman homme seul, pierre brute robotisée au verbe rare, baignant dans le déplacement mesuré et la procédure se voit métamorphosé en Cooper esprit bien plus vivant, entreprenant et sensitif désirant vibrer et s'accomplir dans la mission plutôt que de demeurer terrien dans un affectif paternel sincère et protecteur, mais privé de pulsations intenses.Le ressenti l'emporte sur la froideur dans des vibrations antinomiques que l'on a plus peur de montrer et surtout de revendiquer.Il s'agit tout en étant talonné par le syndrome du mauvais choix de se réaliser loin des siens par la révélation tout en partageant avec eux l'intensité d'une découverte.