Après sa projection au dernier festival de Cannes, le film fît une telle mauvaise impression, que les producteurs exigèrent impérativement un rapide et conséquent remaniement de sa structure et de son déroulement scénaristique. Cela devait être de toute évidence très mauvais, au vu de ce que l'on nous propose désormais, qui piétine allègrement dans un foisonnant ridicule, une dérisoire contrefaçon (involontaire ?) des atmosphères lynchéennes et une accumulation saumâtre de séquences inabouties et conglomérées n'importe comment. Il est à noter que depuis quelques années et surtout avec la prolifération du "tout numérique" de nombreux acteurs s'imaginent d'excellents réalisateurs potentiels et se lancent dans l'aventure d'un premier film, cautionné par un égo surdimensionné et des velléités d'augmenter l'épaisseur de leurs portefeuilles.