Dernière partie d'une perturbante trilogie, cette saisissante fresque sur la nature humaine, ses errements itératifs et ses médiocrités quotidiennes déstabilise avant tout par une narration non linéaire, une intemporalité historique et dramatique et des récits hallucinés entre réalité virtuelle et maladives projections mentales. Avec toujours en prime et en déprime, des personnages solidement figés dans leur conviction, bouffons ébahis et maladifs, oscillant entre gaieté absurde et tristesse rédhibitoire, qui s'avancent vers un nulle part répétitif, anachronique et désespérément humain, accompagnés de quelques aimables ritournelles et autres harmonieuses comptines d'autrefois.