La rencontre fortuite ou prévisible de trois strates d'existence douloureusement perturbées, menée brillamment par touches elliptiques et asynchrones, relève hélas plus de l'exercice de style, de la prétendue performance scénaristique, de la pressante obsession d'intriguer, de séduire, sans assumer, narrativement la complexité des personnages, se contentant d'une lourde schématisation de leurs motivations en laissant bien des blancs et des mécompréhensions sur la démarche, la psychologie et les motivations individuelles. Une gênante opacité qui paradoxalement apporte une étonnante atmosphère inquiétante, presque surnaturelle qui irrite et séduit à la fois.