Réalisateur soviétique souvent encensé dans la sphère des afficionados du film documentaire, pour ses courts et moyens métrages introspectifs et naturalistes, Viktor Kosakovskiy nous propose cette fois-ci une vision, souvent dantesque et tonitruante, de l'élément liquide comme affolante énergie naturelle qui laisse souvent l'homme impuissant, voire vaincu devant son tumultueux déferlement. Séquence introductive, récupération d'une voiture engloutie sous la glace de l'immense lac Baïkal, en Sibérie australe qui en période hivernale est emprunté par les automobiles et les camions comme efficaces et pratiques voies de circulation et qui au moment du dégel, devient un piège souvent mortel pour les inconscients et les téméraires. Moins dramatique, mais plus spectaculaire, dans les régions septentrionales du Grand Nord où la banquise règne (encore) en maîtresse absolue des étendues glaciaires, mais dont l'effondrement massif et progressif génèrent d'imposants et prolifiques icebergs hiératiques et dangereux. Autre exemple hautement destructeur de l'élément liquide, en déchaînement incontrôlable, les tempêtes et autres ouragans qui en exutoire pluvieux désolent des régions entières, laissant les populations ravagées et meurtries. Et ce n'est pas la magnificence des chutes vénézuéliennes du rio Kerep, les fameux Angels Falls (979 mètres) qui dénieront l'imposante violence des flots.

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