Critique de
MILAN
Souvenirs nostalgiques d'un cinéaste qui revit les années qui virent croître sa passion pour le cinéma. La cause en est le décès de son initiateur, Alfredo, alias Philippe Noiret, tendre et paternel. Ces années du cinéma artisanal furent celles d'une autre époque, d'un autre public, populaire, enthousiaste, émerveillé et expressif devant la magie du grand écran. Ce cinéma du rêve était aussi celui du bricolage et du danger... pour les films (inflammables) au moins autant que pour le projectionniste... Alfredo en perdit la vue, ce qui fut, paradoxalement la chance du jeune Otto, seul initié aux mystères cinématographiques. Otto adulte est le prétexte de la mémoire nécessaire pour représenter un cinema qui n'est plus... les flash-back sont un long regret du merveilleux des premiers temps... En " s'institutionnalisant " le cinéma a perdu sa mystique... Un film beau et tendre...