Entre pittoresque tableau social d'un quartier indigent de la grande mégalopole mexicaine et sympathique description quasi clinique de l'éternel confusion des sentiments, à travers l'exposition d'un amour naissant qui humanise et rend doux (Pedro et Meche) et d'un amour possessif et jaloux qui rend fou (Palomita et Pedro) cette oeuvre rare et bienvenue, qui fut réalisée en seulement dix-huit jours, nous fait apparaître un Luis Bunuel modéré, ayant mis à l'écart pour un temps, ses récurrents phantasmes et phobies anarcho-libertaires, pour un magistral mélodrame social d'excellente facture, d'où émerge l'étonnante et solide interprétation de l'incontournable Pedro Armendariz en impressionnante brute épaisse.