Critique de
MILAN
Mathieu Grégoire est un écrivain qui supporte très mal de voir sa fille prévoir de convoler en justes noces. Un film donc sur l'inceste, mais qui se révèle à mots couverts et par l'intermédiaire d'une jeune inconnue sortie de nulle part et qui disparaît mystérieusement quand la fille se marie. La boucle est alors bouclée. Mathieu n'a plus besoin de s'inventer une "Belle". On retrouve des thèmes chers à Delvaux, des témoins visuels et des signes qui font de son oeuvre tout entière un ensemble homogène et faisant référence. Ici comme dans "Un soir, un train", le thème du train est associé au départ, au voyage, soit à la perte d'un être cher. Mathieu rêve d'accompagner sa fille, dénudée, sur le quai d'une gare. C'est finalement un train qui la lui enlever. Il ne lui reste qu'un rêve, un fantasme imaginé dans une petite maison forestière et dont l'élément déclencheur fut un chien mortellement accidenté et jeté dans un lac .....