Considéré jusque dans les années 60 comme un dramatique fléau social, la syphilis n'est ici qu'un épiphénomène du questionnement cinématographique du réalisateur qui pose en fait les incontournables et cruciales interrogations sur le désir et la morale, l'égoïsme et la compassion, le souhait de fonder une famille et l'intégrité physique de l'autre. D'une pertinente intelligence réflexive, ouverte à bien d'autres situations conflictuelles, cette oeuvre rarement distribuée souffre néanmoins de sa constante claustrophobie et de son confinement, conséquents à une adaptation trop rigoureuse de la pièce de théâtre originelle signée de Kazuo Kikuta.