Un sympathique directeur d'école, surnommé Bamba, chef d'orchestre d'un petit groupe de musiciens provinciaux, invite pour le week-end un jeune soliste praguois, Petr, et sa copine, la pétulante Stepa, dans sa maison de campagne sans cesse en construction. On découvre ainsi la pittoresque famille de notre accueillant et mélomane hôte, les turbulents enfants Marus et Kaja, l'affable maîtresse de maison et les deux déconcertants grands-parents, elle d'une incroyable souplesse juvénile et lui doté d'une exceptionnelle résistance aux alcools forts. Après le discret accompagnement en voiture d'un enterrement local, un émouvant hommage à la trompette lors de la mise en bière, la mortuaire fête commémorative et rituelle bat son plein, avec ses chants, ses danses et ses collectives libations exutoires. Et plus tard, le vespéral repas familial où l'on fait honneur à une poule écrasée, sera lui aussi suivi d'un intermède musical et de forts épanchements éthyliques, en attendant le lointain concert du lendemain...  

>>> Une merveilleuse petite chronique familiale et villageoise, se déroulant le temps d'un décontracté week-end improvisé, qui par petites touches sensibles et pittoresques, livre aux spectateurs ravis, une délicieuse tranche de vie. De succinctes anecdotes, à peine effleurées (les poules qui envahissent le garage, la visite du pharmacien en retraite, le regard scrutateur des vieilles faneuses, le fou rire de Stepa, les messages d'amour klaxonnés, la drague de Jarous le simplet, la tournée des ronflements, la dégustation de la liqueur aux oeufs) qui dénotent une véritable joie de vivre, un incommensurable plaisir de filmer que seul le cinéma tchèque de cette époque parvient aussi merveilleusement à retraduire et faire partager...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)