Jimmy Angelelli rêve de devenir, à l'instar de sa mère, aujourd'hui pensionnaire d'une maison de repos, un grand pianiste et répète pour cela, inlassablement, une toccata de Bach en vue d'une éventuelle prestation devant un auditeur patenté de la prestigieuse salle de concert new-yorkaise du Carnegie Hall. Mais ses préoccupations artistiques ont bien du mal à s'épanouir avec les pressantes demandes réitérées de son paternel, un médiocre et vieillissant mafieux d'origine italo-américaine qui l'invite à récupérer rapidement auprès d'un restaurateur local et d'un autre malfrat de la grande cité cosmopolite, une dette de jeux et le montant d'un ancien prêt. De plus notre mélomane se sent plein d'attirance pour une étrange demoiselle prénommée Carol qui semble mener une existence fort marginale et plutôt libertaire...
>>> Première réalisation prometteuse d'un réalisateur fort secondaire, voire quelconque dont les productions ultérieures n'ont guère laissé d'indélébiles souvenirs. On retiendra avant tout l'exceptionnelle prestation de l'étonnant Harvey Keitel, explosif agglomérat d'incertitudes et de fragilités suintant de profondes perturbations psychologiques qui s'énoncent et s'annoncent dans d'incontrôlés tressaillements nerveux, de violents comportements névrotiques et de fastidieux et récurrents tics nerveux, sans cesse accompagnés des insipides mélopées que vocifère son inséparable radio-cassette...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)
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