"L'argent ne fait pas le bonheur" ca va, on a compris. Capra s'est mis en tête d'illustrer cette morale hautement originale. Et les bons sentiments, il en fait tellement que çà en devient caricatural. Surtout avec ce pauvre James Stewart, qui a vraiment l'air d'un débile mental, ballotté comme une girouette. Capra n'est même pas de bonne foi : lorsque le grand-père Vanderhof, qui avait auparavant promis son aide à ses voisins menacés d'expulsion (seule sa résistance leur permet de rester), lorsque Vanderhof, donc, prend la décision de vendre et est même le premier à déménager, Capra évacue cette trahison comme si de rien n'était. Quant au couple de Noirs, le rôle qui leur est dévolu fait plus que friser le racisme : la femme est une bonne-à-tout faire et basta, l'homme se complaît dans la paresse, le farniente et la satisfaction d'être un "assisté" (sic). Seules deux scènes se démarquent par un incontestable brio : celle du restaurant et la visite impromptue des Kirby au domicile des Vanderhof. Le film doit beaucoup aux deux patriarches : Lionel Barrymore (Kirby) et Edward Arnold (Vanderhof).
(ELIE ELIE)
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19/20 : Vu le dvd en v.o. mars 2008. Rien, d'entrée de jeu, n'indique qu'on va rire autant. Enfin, si on parvient à rester constamment dans l'esprit de Capra, qui est d'offrir une satire de la société américaine de son temps - et plus que jamais du nôtre ! - avec aussi le racisme larvé, tout comme des bons sentiments qui n'en sont pas vraiment, ou en tous cas sont d'office mal pris par la communauté qui n'en peut plus (le réflexe de charité, en cas de pépin quand on est riche, peut révulser). Merveilleux renversement soudain, il choisit définitivement son camp ! Ces "c..." de riches finalement, qui se croyaient tout permis avec leur nom et leurs titres, il les transforme comme une fée le ferait d'un coup de baguette magique. Délectable !... L.Ventriloque
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