LE FAUCON MALTAIS - 1941

Titre VF LE FAUCON MALTAIS
Titre VO The maltese falcon
Année de réalisation 1941
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h40
Genre POLICIER
Notation 19
Date de sortie en France 31/07/1946
Thème(s)
Chefs-d'oeuvre (Films noirs américains)
Détectives privés (Cinéma américain)
Hammett (Dashiell)
Films noirs ( Cinéma américain)
Ronflements
Faucons (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
HUSTON John
Chef(s) Opérateur(s)
EDESON Arthur
Musique
DEUTSCH Adolph
Renseignements complémentaires
Scénario : John Huston .....
d'après le roman de Dashiell Hammett
Distribution : Artistes Associés

Visa d'exploitation : 4322

Autres versions :

- "Le faucon maltais" de Del Ruth 1931

- "Satan met a lady" de Dieterle 1936

- "The blackbird" de Giler 1975
Acteurs
BOGART Humphrey
ASTOR Mary
GEORGE Gladys
LORRE Peter
GREENSTREET Sydney
COOK Elisha (junior)
BOND Ward
COWAN Jerome
PATRICK Lee
ALPER Murray
BURKE James
MAC LANE Barton
HAMILTON John
HUSTON Walter
PARNELL Emory
HOPPER William
DRAKE Charles
GAN Chester
HALE Creighton
HOMANS Robert E.
MANN Hank
MOWER Jack
Résumé

Après le meurtre de son associé, Sam Spade, un détective privé, reçoit la visite d'une sémillante inconnue qui lui demande de la protèger. Au centre de l'affaire, une mystérieuse statuette en or massif représentant un faucon. A l'origine, le roi d'Espagne l'avait offerte aux Chevaliers de l'ordre de Malte. Ce mirifique et précieux volatile excite bien sûr la convoitise de bon nombre de personnes...

>>> Premier film du cinéaste et déjà un inoubliable chef-d'oeuvre du film noir !

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cinéma numéros 64, 408
- L'Ecran Français numéro 58
- Saison Cinématographique 1966
- Positif numéros 75, 116, 171/172, 228
Critiques (Public)
John Huston était un prolifique scénariste, qui avait fait ses classes chez Raoul Walsh, Michael Curtiz et autres cinéastes des années 30. Pour son tout premier film, il décide de réaliser une adaptation très fidèle du roman éponyme de Dashiell Hammett. Deux versions antérieures avaient été faites. Mais c'est bel et bien la version de Huston qui restera dans l'histoire du cinéma et dans la mémoire des cinéphiles et ce pour plusieurs raisons. La première en est le choix d'adaptation : n'hésitant pas à coller parfois mot pour mot les dialogues originels du livre et en respectant la trame de l'intrigue, Huston arrive finalement à rendre concis tous les rouages d'une enquête et à s'intéresser énormément à ses personnages. Effectivement, en s'attelant à la caractérisation des personnages, le film montre une caractérisation qui deviendra un archétype du genre, à savoir que le film noir se focalise plus sur les personnages que sur l'intrigue. Ainsi, la complicité entre Huston et son comédien principal (le grand Humphrey Bogart) participe étonnamment à une personnification définitive du détective au cinéma. En effet, le détective demeure un être à la limite de la légalité, quelqu'un d'aussi à l'aise avec les truands qu'avec les policiers, un indépendant qui se faufile entre les systèmes sociaux et administratifs, un symbole viril, qui apprécie la gente féminine, un être qui, sous les émotions, choisit la loi plutôt que l'amour, donc au service de la justice la plus pure et la plus idéale. Par cette approche totalement aboutie, "The Maltese Falcon" est donc considéré, à juste titre, comme une oeuvre capitale et primordiale pour le genre du film noir. Mais le film est également une leçon de mise en scène : ce qui est remarquable, c'est la manière dont John Huston, tout en se resserrant volontairement sur les différentes péripéties de son histoire, place ses personnags dans le cadre, toujours artistement composé, c'est-à-dire avec un vrai travail sur l'éclairage, sur les décors (souvent des lieux clos), sur les mouvements de caméra, sur le découpage, extrêmement précis. Huston ne laisse rien au hasard et calibre sa mise en scène, pour faire ressortir, en douceur, les errements psychologiques à la fois de son histoire mais également de ses personnages (avec une galerie de seconds couteaux géniaux, comme Mary Astor, Peter Lorre, Sydney Greenstreet ou Elisha Cook Jr). Et puis cette morale grandiose sur "l'étoffe dont sont faits les rêves", cette fatalité inéluctable propre au genre, qui montrent l'intelligence du cinéaste ainsi que son aisance pour peindre des individus, finalement plus intéressés par l'action que par le résultat de cette action. Un chef-d'oeuvre. GTT