Scénario : Manoel de Oliveira
inspiré du roman de Joseph Kessel :
"Belle de jour" .....
Montage : Valérie Loiseleux
Distribution : Les Films du Paradoxe
"Deux des personnages étranges du film de Luis Bunuel, Belle de jour retraversent - trente-huit ans après - le mystère d'un secret que seul le personnage masculin détient et dont la révélation est essentielle au personnage féminin. Ils se croisent à nouveau. Elle essaie à tous prix de l'éviter. Mais lui insiste et tente de la convaincre de le revoir en lui promettant de révéler le secret qu'il est seul à connaître. Ils prévoient un dîner en tête à tête dans un hôtel chic. Durant tout le dîner, elle, aujourd'hui veuve, est dans l'attente qu'il dévoile ce qu'il a réellement dit à son mari alors paralysé à la suite d'une balle tirée par un de ses amants. Elle finit par partir sans connaître la vérité de ce qui s'est dit ce jour-là. Lui assouvit son sadisme et se venge enfin de cette femme qui l'a dédaigné alors qu'elle le désirait sincèrement".....
(d'après le matériel de presse)
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Annuel du Cinéma 2008
- Cahiers du Cinéma numéro 622
Critiques (Public)
19/20 : Ah, le vieux Husson, avec son ricanement de moraliste et la vieille Esther, élégante rangée des amours tarifées ! Manoel de Oliveira sert un condensé de ses meilleurs moments. Un bijou qui s'imbrique naturellement à la suite de "Belle de Jour" (alors que très casse-gueule comme procédé). Je m'attendais à plus pompeux, à beaucoup moins décapant. Certainement pas à autant de subtilité dans tous les domaines, dialogues, son, cadrages, lumière, impressionnant silence de la dégustation, jusqu'à cette pénombre avec la boîte rouge du grand enfant, ce sifflet dévastateur... Je n'aurais jamais deviné non plus où allait déboucher l'humour corrosif de l'ensemble... Merci au volatile lourd de symbole de remettre l'amour courtois à l'honneur en offrant ses quelques pas de promeneur... Une histoire contée par un homme au soir de sa vie : au mieux de sa forme ! On peut même avancer qu'il est "tout sauf amer". L.Ventriloque