Le petit Ollie, sept ans, souffre d'une maladie dégénérative dont l'issue fatale est attendue dans les prochains mois. Son unique espoir se situe à Melbourne, dans la lointaine Australie, où un institut médical spécialisé dans les maladies rares peut lui dispenser les soins salvateurs. Seulement, sa famille n'a guère les moyens d'assumer les lourds frais du voyage et d'hébergement, même si les coûts de l'hospitalisation sont pris en compte par les services thérapeutiques. Maggie, son adorable grand-mère, une effacée et timorée veuve, dans la cinquante bien enrobée, décide, après moult hésitations, d'accepter un travail "d'hôtesse-masseuse" au "Sexy World", un club privé dans le bigarré quartier londonien de Soho. Engagée par le revêche Mikky, coachée par la pétulante Luisa, notre anodine mamie aura quelques difficultés à surmonter ses compréhensibles appréhensions et son légitime dégoût pour prendre en main(s) (une façon de parler) sa nouvelle fonction "dépurative". Il s'avère rapidement que les insoupçonnées compétences de Maggie, liées à un doigté exceptionnel et à un toucher épidermique remarquable, la font devenir l'incontournable coqueluche du sordide endroit. Aussi pour attirer et fidéliser le chaland en attente d'epectase restreinte, un pseudonyme accrocheur et mobilisateur est choisi, "Irina Palm", qui drainera une clientèle de plus en plus nombreuse, noueuse, fructueuse. Mais l'entourage amical, les proches, la famille commencent à se poser bien des questions sur les fréquentes et mystérieuses absences de l'efficace et cachottière grand-mère, devenue une véritable femme "d'affaires" apparemment débordée par son inattendu succès...

>>> Sujet original, hélas maltraité par d'inutiles redondances masturbatoires, une fastidieuse et banale musique rédhibitoire, une réalisation académique et normative, un humour facile, voire infantile (tennis elbow / pénis elbow) et un stupide happy end invraisemblable et vertueux. A la décharge du film (une façon de parler) l'excellente interprétation de Miki Manojlovic et la lumineuse présence de Dorka Gryllus. Ce qui reste le plus étonnant, voire consternant, affligeant, se passait finalement hors de l'écran, dans la salle, avec les insupportables et fréquents gloussements (?) intempestifs d'un large public essentiellement féminin (!)....
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)