Deux familles et leurs enfants se retrouvent pour les traditionnelles fêtes de fin d'année, dans une superbe bicoque en pleine solitude sylvestre et enneigée. Tout le monde est heureux de se revoir, hormis peut-être la jeune Casey, une grincheuse adolescente qui aurait préféré rester avec sa copine et qui maugrée constamment de l'imperfection du réseau téléphonique de son portable. Toute cette tranquille aménité festive ne permet pas vraiment d'entrevoir les quelques menus dysfonctionnements et dérapages des mômes, ni de percevoir une sourde et discrète tension dans les comportements enfantins, une certaine pesanteur inhabituelle de l'atmosphère ambiante, teintée d'une imperceptible et diffuse inquiétude. Lorsque la petite Miranda, six ans, qui apprend le mandarin avec son paternel, est à deux doigts d'éborgner une adulte, à l'aide d'un anonyme crayon acéré, que l'oncle Robbie, en luge, s'encastre dans un tranchant outil lui perforant l'abdomen et que la petite Paulie fait tomber sa mère d'un échafaudage ludique qui lui brise une jambe, il commence à être évident qu'un incompréhensible drame collectif se précise et s'annonce, en catimini...

>>> Parfaite triangulation entre le séduisant et toujours référentiel "Demain les mômes" de Jean Pourtalé, le sublime " village des damnés" de Wolf Rilla et le troublant opus hispanique "Les révoltés de l'an 2000" de Chicho Ibanez-Serrador, cette oeuvre britannique, loin de nous déplaire, distille avec efficacité un vrai climat de crainte et d'angoisse dans sa première partie, pour ensuite sombrer dans une spirale gore des plus conventionnelles, incontournable et stupide cahier des charges pour les producteurs...  
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)