LA COMTESSE - 2009

Titre VF LA COMTESSE
Titre VO Die Gräfin
Année de réalisation 2009
Nationalité France / Allemagne
Durée 1h34
Genre DRAME HISTORIQUE
Notation
Date de sortie en France 21/04/2010
Thème(s)
Folies, démences et autres dérangements de l'esprit (Cinéma français)
Bathory (Erzsebet)
Vierges de fer ou de Nuremberg (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
DELPY Julie
Chef(s) Opérateur(s)
RUHE Martin
Musique
DELPY Julie
Renseignements complémentaires
Scénario : Julie Delpy
Distribution : Bac Films

Visa d'exploitation : 121 018
Acteurs
DELPY Julie
BRÜHL Daniel
HURT William
MARINCA Anamaria
BLOMBERG Sebastian
ALTARAS Adriana
HÜBNER Charly
SACHS Michael
LAU Frederick
POLLITT Katrin
MÜHE Anna Maria
KANIES Rolf
MAYER Christine
CONFURIUS Henriette
WOIGH Helen
INMAN Jesse
HENNICKE André
HAIN Jeanette
SCHUPP Robert
VÖRTLER Felix
VON WALDSTÄTTEN Nora
HAUSBURG Anna
SCHWIERSKE Theresa
LYONS Robert
KOCH Wolfram
KLAWITTER Arnd
KINSKI Nikolai
EGBRING-KAHN Doris
MAC DONAGH Sean
FLORSTEDT Roland
SCHEUMANN Steffen
BLOCHBERGER Lutz
PRANG Georg
GOLLMER Ella-Maria
HARTMANN Paula
BERGLUND Jack O.
LAWISZUS Natascha
BONGARD Amber
KAMMERER Justus
BERKLUND Lukas T.
KNÜPLING Paula
VON SCHEELE Audrey Käthe
FIRIT Sabine
HRDINA Lisa
SAUER Armin
WATSON Ricky
Résumé
Une nouvelle version des faits et méfaits de la célèbre comtesse hongroise Erzebet Bathory qui croyait pouvoir garder une beauté éternelle grâce au sang de jeunes vierges sacrifiées .....
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
18/20 : . "L'Histoire est toujours relatée par les vainqueurs", commence la voix-off masculine... Sur d'anciennes terres de Dracula, une Comtesse élevée à la dure par sa mère, sans père, vit un mariage arrangé (avec des enfants) suivi d'un veuvage : peu après, lors d'un bal, son sang bouillonne pour la première fois !... Julie Delpy, scénariste et réalisatrice (elle a également composé la musique de son film), se met elle-même en scène, un rôle équivoque tout à fait seyant, d'autant qu'elle est très bien secondée (et pourtant elle comptait sur d'autres acteurs, bien trop chers par rapport à son budget...). On se croit dans un grand classique, archi-documenté, aux dialogues ciselés (en anglais avec quelques bribes françaises), l'ensemble chargé de signes avant-coureurs du drame qui se noue (ce menuet empesé !). Très convaincant, le scénario d'une fluidité qui repose de bien des productions alambiquées d'aujourd'hui (elle a mis sept ans pour l'écrire). D'une finesse, chaque plan décisif décortiqué. En prime, l'humour des vampires malgré eux (juste deux mouches...) ! Incroyablement abouti pour une quadragénaire aux talents méconnus. Simplement, il faut pouvoir soutenir pareille monstruosité féminine sous des traits limpides, des intonations glacées, encore plus quand on pense aux "cycles féminins", passés sous silence. Très troublant. Aucun bain de sang pourtant, il sert davantage comme lotion tonique passée sur le visage. C'est aussi une peinture de moeurs faisant penser à nos politiques de 2010, mêmes travers... Si le ton caustique rappelle "Barry Lyndon", on flotte d'un bout à l'autre dans les brumes du "Nosferatu" d'Herzog... Julie Delpy déclare en interview avoir souhaité "faire du Dreyer". Personne n'a osé railler son entreprise, elle a donc tout intérêt à continuer ! L.Ventriloque

"Tout ce qui est vivant doit mourir" La comtesse relate, entre certitudes et doutes, l'innocence ou la culpabilité d'un esprit insensible, talonné par ses premières rides, bataillant désespérément contre l'emprise du temps, sur un visage promis à la décomposition. Un combat perdu d'avance, entre la volonté de durer en se servant du pouvoir, de la passion et de leurs vertiges et l'inexorable montée en puissance d'un constat et de sa folie meurtrière, mise en lumière par une fausse perception, menant une raison éveillée par la révélation vers le vampirisme. La descente aux enfers d'une machine cérébrale complètement détraquée, incroyante, séduite et abandonnée exterminant sans pitié par centaines un entourage destiné à l'impossible conquête d'une immortalité. Le délabrement d'une hallucinée otage d'une portion d'histoire guerrière, froide et austère dans une biographie, hélas trop lente et dégarnie. JIPI