Une banale famille américaine, les Williams, apparemment heureuse et stable, vivant dans une bucolique et verdoyante région rurale du sud des Etats-Unis. La mère est fort occupée avec ses trois enfants, Kathy, Sammy et Jimmy et de son adorable et potelé nouveau-né, prénommé Nathan, alors que le père, efficace et sérieux chauffeur routier, consacre son temps et son énergie à des livraisons et autres acheminements divers et variés qui l'emmènent malheureusement à être souvent absent du domicile, au grand désappointement de l'aîné de ses enfants qui aimerait tant pouvoir compter sur la présence paternelle durant son entraînement sportif et ses matches. Ce dernier est le seul à entrevoir de subtiles mais inquiétantes modifications dans le comportement quotidien de sa mère qui souffre d'une profonde dépression postnatale s'accompagnant de subites prostrations, d'impulsives prières et d'incontrôlables crises de larmes, parfaitement injustifiées. Tout dégénère, un soir, durant le repas familial, lors d'une énième absence paternelle, par un violent accès de colère. Plus tard, les événements dramatiques vont s'enchaîner inexorablement : le bébé est au plus mal, par carence de soins et d'attention, la gamine manque de se faire noyer dans la baignoire et parvient de justesse à s'enfuir avec son grand-frère et le petit Sammy est mortellement poignardé. Commence une longue traque nocturne, durant laquelle la mère pourchasse les deux fuyards, cachés dans un champ de maïs faussement sécurisant, avec une redoutable moissonneuse-batteuse, tue sans hésitation le brave Oscar, le sympathique goret de la famille, ainsi que sa petite fille, à coups de fourche acérée et définitive, ainsi qu'un naïf voisin, le décontracté et vieux Lester, amateur de jazz et de marijuana. De son côté, Jimmy, désormais unique survivant de l'incroyable hécatombe, tente de joindre désespérément avec la C.B. son paternel sur le chemin du retour...

>>> L'intangible linéarité du récit peut provoquer une certaine forme de lassitude et générer une part d'ennui relative, malgré l'accumulation de péripéties violentes et sanglantes. A mettre surtout au débit du film, un dénouement illogique et stupide qui laisse la porte et le tiroir-caisse ouverts à une possible suite. Restent, et c'est peu, de superbes prises de vue de l'environnement champêtre et diurne...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)