Alessandro l'Indien, qui travaille sur l'immense hacienda des Moreno, se sent plein d'attirances pour la jolie Ramona, la propre fille de sa patronne. Après une première entrevue dans la chapelle de la propriété, elle aussi éprouve bientôt un profond sentiment pour le vigoureux jeune homme, alors même qu'un certain Felipe la courtise éperdument. A nouveau surprise en tendre compagnie par l'acariâtre marâtre, elle est confinée dans une chambre et son pauvre amoureux définitivement renvoyé du domaine. De plus, en sordides représailles, quelques Blancs sont dépêchés au village d'Alessandro qu'ils saccagent et brûlent sans vergogne. Apprenant par sa mère qu'elle a aussi du sang indien qui coule dans ses veines, Ramona décide de quitter son monde indigne et frelaté, en laissant une lettre d'adieu et s'en vient vivre auprès de son Indien, dans un vague abri épargné lors de la récente et répressive descente de l'odieux commando. Ils se marient, ont un enfant et vivent enfin en toute discrétion leurs proximités affectives. Mais à nouveau des Blancs viennent perturber leur bonheur en revendiquant les terres occupées par le couple. Ils sont chassés, et doivent fuir dans la montagne proche. Le bébé meurt. Alessandro, sujet à des crises de désespoir et de folie, est finalement abattu sans pitié. Felipe venu leur porter secours, arrive trop tard, ne trouvant qu'une Ramona effondrée et désespérée...

>>> Une splendide et méticuleuse restauration pour une oeuvre étonnante et positive par son message puissamment antiraciste et l'indéniable qualité de sa mise en scène, prouvant à nouveau la pertinence et l'excellence des moult réalisations d'un David Wark Griffith hautement exemplaire et fort éclectique dans les sujets abordés...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)