Sami Bambus, un bon vivant, placide et débonnaire, dans le genre plutôt fort dépensier, surtout au café et aux sempiternels jeux de cartes, se sent de plus en plus étouffé par les nombreuses dettes qui s'accumulent et qu'il peine à rembourser. Après une énième scène de ménage avec son insipide épouse, violemment jalouse après avoir découvert un carnet d'annotations chiffrées de son conjoint, notifiant les versements qu'il effectue régulièrement à une certaine Hela, (en fait le sigle d'une banque de prêts monétaires) et le passage de son cousin Prellstein, qui courtise éhontément cette dernière plutôt charmée par les attentions du libidineux personnage, Sami décide de réagir désormais avec une évidente rigueur et une extrême subtilité. Il choisit tout bonnement de se faire passer pour mort, léguant ainsi son lourd passif financier ignoré de chacun, à ses héritiers. Il s'avère que le bénéficiaire de sa succession est tout simplement le profiteur Prellstein qui entre temps, s'est installé dans l'appartement et a convolé en justes noces avec la radieuse veuve, guère éplorée. Cet héritage indu irrite bien sûr fortement les héritiers naturels, frères, cousins, oncles qui en revendiquent le bénéfice, selon la tradition des incontournables "liens de sang". Une réunion de famille est ainsi programmée pour trouver un éventuel compromis concernant ce litige patrimonial...

>>> Encore une petite perle rare projetée au festival du film muet de Pordenone (2012), combinant avec adresse et finesse toute la suavité de l'humour yiddish avec la légendaire rugosité de la comédie de boulevard teutonne, pour nous offrir un charmant et pertinent tableau de l'éternelle et intemporelle comédie humaine...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)