La jeune Alice détient une correspondance amoureuse que sa sœur entretenait avec un prince slave, aujourd'hui héritier du Grand Empire, courrier intime que des notables aimeraient récupérer par l'intermédiaire de Sherlock Holmes, afin d'éviter que ces gênantes missives ne tombent entre des mains indélicates. En effet, un couple de malfrats, James et Madge Larrabee, avec l'aide d'un certain Sidney Prince, une violente crapule, veulent s'accaparer ce courrier compromettant afin d'exercer un chantage financier et pour cela ils ont proposé à la gentille Alice, un gracieux hébergement, afin de l'avoir à portée de mains et de vol. C'est avec sa subtilité habituelle (en simulant un incendie) que Holmes se fait montrer par la jeune fille affolée, la cache des précieux documents, mais refuse de s'en accaparer sans son consentement explicite. Devant leur flagrant échec de récupérer les lettres, l'opiniâtre et malfaisant couple fait appel au maléfique professeur Moriarty, ennemi juré de notre sagace détective, épaulé dans ses enquêtes par son fidèle ami, le docteur Watson. Après avoir échappé à une première agression du vil personnage à son domicile même, Holmes devra fortement se méfier d'un rendez-vous fixé à la jeune Alice, dans une maison transformée en mortel piège, avec une pièce secrète, hermétiquement fermée, reliée à d'asphyxiants tuyaux de gaz...

>>> Longtemps considérée comme perdue, cette œuvre précieuse et rare, magnifiquement restaurée par la cinémathèque française, nous permet de revoir les traditionnels personnages de Conan Doyle adaptés au théâtre par William Gillette qui dans la foulée et l'enthousiasme de sa création, s'est aussi octroyé le rôle principal dans cette étonnante mise en scène redécouverte avec bonheur et contentement...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)