Mari dévoué et attendrissant père de deux adorables gamines, le dénommé Schneider est en passe de fêter son anniversaire, dans la soirée, avec quelques amis invités au domicile familial pour cette commémorative circonstance. Mais en attendant, il vient d'être réveillé par un appel téléphonique pressant d'un certain Mertens, visiblement son supérieur hiérarchique, qui lui demande expressément de se rendre auprès d'une connaissance commune, le solitaire Ramon Bax, un écrivain qui vit dans une vaste région lacustre protégée, et de le liquider. En effet, Schneider exerce le dangereux et radical métier de tueur à gages. Sur place, la future victime convie sa petite amie Nadine de s'esquiver dare-dare, afin d'éviter une gênante rencontre avec sa fille Francisca qui devrait incessamment débarquer dans la prochaine demi-heure. Effectivement cette dernière se fait déposer en taxi et très rapidement submerge son paternel, qu'elle n'avait pas revu depuis une année, de reproches et de lamentations, en parfaite demoiselle coincée, obtuse et lourdement dépressive. Pendant ce temps, l'efficace Schneider, en observation sur l'autre rive d'un marécageux étang jouxtant la maisonnette, se fait repérer par un garde-champêtre et pour cela, se sent dans l'obligation (sécurité oblige) de rebrousser chemin, retourner dans sa planque en ville pour changer de voiture, de tenue et d'apparence visuelle. Entre temps, on apprend que le fameux Mertens avait en fait piégé Schneider et conclu un marché avec Bax qui devait tuer l'arrivant en totale ignorance de la duplicité de son patron...

>>> Ce court aperçu d'une histoire subtilement excentrique, ne donne en fait qu'une infime idée de la trame qui va se dérouler sous nos yeux, arborant bientôt un extravagant imbroglio de situations inattendues et tortueuses dont l'enchevêtrement et la confusion situationnelle restent la marque de fabrique du metteur en scène, toujours à la pointe du paradoxe comportemental et du pataquès scénaristique, nimbés en filigrane, d'absurdité, d'étrangeté et de saugrenuité hautement bienvenues...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)