1957. En pleine "Guerre Froide", alors que les tensions idéologiques et politiques entre les deux grandes puissances que sont les Etats-Unis et l'Union Soviétique, s'avivent et se multiplient, un espion russe, Rudolf Abel, est arrêté dans le quartier new-yorkais de Brooklyn par quelques sagaces agents du FBI qui depuis un certain temps surveillaient son pied-à-terre équipé d'un conséquent appareillage d'écoute et de codage. Pour le défendre lors d'un procès à venir, qu'on voudrait exemplaire, mais aussi expéditif, on commet un certain James B. Donovan pour être son avocat, un magistrat spécialisé dans les assurances, ayant que très peu de connaissance et de dextérité dans la sphère pénaliste. Ce qui n'empêche nullement notre défenseur d'assurer pleinement son rôle, d'éviter à son client la peine capitale et d'interférer au niveau même de la Cour Suprême pour certains vices de forme dans la procédure judiciaire. L'affaire prendra une tournure inattendue et plus incertaine lorsqu'un avion de reconnaissance américain, un de ces fameux Lockheed U-2, équipé de caméras ultra-sensibles et pouvant voler à plus de 70.000 pieds (21.300 mètres) est abattu, le 1 mai 1960, au-dessus du territoire soviétique. Le pilote, Francis Gary Powers, est arrêté et condamné à dix ans de réclusion. C'est alors que le gouvernement des Etats-Unis décide de confier à Donovan, la mission "non officielle" de mettre en place une délicate transaction d'échange entre les deux prisonniers, à Berlin où commence à s'ériger le fameux Mur séparatiste...
>>> Rien à redire, les fondations cinématographiques de cette œuvre se révèlent en béton armé, de par la solidité de l'interprétation des personnages principaux d'où émerge la subtilité du jeu de Mark Rylance dans le rôle de l'espion russe, mais aussi une puissante scénographique qui insidieusement mais aussi efficacement idéalise et encense l'Amérique Eternelle bien loin des fêlures et des fissures existentielles des Rouges et de leur idéologie, montrés comme des êtres lourds, brutaux et fallacieux...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)
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