Investie de la fraîcheur et de la décontraction inhérentes à ses vingt-six printemps, Ana ne se fait pas pour autant exonérer d'une copieuse engueulade pour être arrivée avec une bonne heure de retard à la réception de l'actrice principale d'un film qu'elle est censée acheminer, avec sa puissante Porsche de location, sur le lieu du tournage, duquel elle sera finalement évincée pour cette faute grave. Elle décide alors de revenir à Strasbourg et profite de l'indisponibilité de sa grand-mère, provisoirement hospitalisée, pour tenter de lui refaire une partie de sa salle de bain, en l'occurrence remplacer la traditionnelle baignoire difficilement accessible pour une personne d'un certain âge, par une ergonomique et fonctionnelle douche. Une activité manuelle et physique plutôt lourde et fastidieuse, aidée par le dégingandé Grégoire qui a bien des difficultés pour lui déclarer sa flamme, alors que gravite autour de la lunaire demoiselle quelques relations affectives ambivalentes, (passées, présentes ou en devenir), follement spontanées, affirmées et vaporeuses à la fois, qui la maintiennent dans une incertitude relationnelle, en fine harmonie avec sa nébuleuse personnalité du moment...

>>> Malgré quelques inutilités scénaristiques et une trop grande segmentation des séquences, un premier long métrage plutôt réussi, avec des acteurs parfaitement à l'aise dans l'investissement de leurs différents personnages et un bravo supplémentaire à la fine et scintillante interprétation de Salomé Richard, une étonnante révélation...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)