Fin des années 1980, dans une banlieue pavillonnaire de l'agglomération australienne de Perth, Evelyn et John White, un anonyme et méphitique couple de tueurs en série, observent nonchalamment depuis leur véhicule, un groupe de lycéennes s'ébattre en jouant au basket. Le soir même, une gamine de la petite équipe est kidnappée et quelques jours plus tard sauvagement tuée et son cadavre enseveli dans une immense et désertique forêt des environs. Quelques semaines plus tard, la jeune Vicki Mahoney, dont les parents sont en instance de divorce, refuse d'obtempérer à l'interdiction de sa mère d'une sortie nocturne auprès de quelques camarades pour une banale surprise-partie entre adolescents, et s'éclipse, en toute discrétion, par la fenêtre de la maison.
Accostée par le pervers couple meurtrier, en partie rassurée par la présence féminine, elle accepte finalement de les suivre, appâtée par la proposition d'un joint à bas prix. Habilement droguée par une boisson censée ordinaire, elle se retrouve enchaînée sur un lit métallique, dans une pièce isolée, soigneusement claquemurée. Obligée d'écrire une courte lettre rassurante à sa mère, évoquant un vague départ avec un petit copain pour la ville d'Adélaïde, missive qu'elle code vaille que vaille pour donner quelques indications sur son lieu de détention, Vicki sait que pour survivre à cette mortifère réclusion, elle doit impérativement provoquer des dissensions entre les deux psychopathes dont l'élément féminin semble le plus fragile et le plus malléable...

>>> Premier long métrage parfaitement maîtrisé d'un jeune cinéaste australien, visiblement influencé, avec bonheur et retenue, par l'envoûtement lynchien et l'atmosphère poisseuse de certaines réalisations australes, qui augure d'une intéressante carrière et de quelques présupposés positifs pour sa seconde mise en scène qui devrait connoter science-fiction, extraterrestres et humanité en perdition...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)