LANCELOT DU LAC - 1974

Titre VF LANCELOT DU LAC
Titre VO Lancillotto e Ginevra
Année de réalisation 1974
Nationalité France / Italie
Durée 1h25
Genre DRAME
Notation
Date de sortie en France 26/09/1974
Thème(s)
Moyen-Age (Cinéma français)
Chevalerie
Saint-Graal
Réalisateur(s)
BRESSON Robert
Chef(s) Opérateur(s)
DE SANTIS Pasqualino
Musique
SARDE Philippe
Renseignements complémentaires
Scénario et dialogues : Robert Bresson
Décors : Pierre Charbonnier
Cascades : Yvan Chiffre
Distribution : CFDC

Visa d'exploitation : 41 407
Acteurs
SIMON Luc
CONDOMINAS DUKE Laura
BALSAN Humbert
ANTOLEK-ORESEK Vladimir
BERNARD Patrick
DE MONTALEMBERT Arthur
LE QUIDRE Joseph-Patrick
BALSAN Charles
SCHLUMBERGER Christian
LEPERLIER Jean-Paul
CHLEQ Philippe
DE BERNIS Guy
RABAUD Antoine
BECAR Jean-Marie
CARTRON Marie-Gabrielle
BUFFET Marie-Louise
CHIFFRE Yvan
Résumé

Ayant connus de douloureuses pertes lors des combats parsemant leur route vers le Graal, les chevaliers de la Table Ronde se retrouvent au château du roi Artus. Lancelot est rongé par un doute qui s'étend bientôt à toute la compagnie guerrière .....

Bibliographie
- Image et Son numéros 285, 291
- Saison cinématographique 1975
- Ecrans numéros 27, 29, 30
- Cinématographe numéro 10
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Positif numéros 162, 163
- Cinéma numéros 188, 190-191
- Téléciné numéro 191/192

Critiques (Public)
Parmi les films de Bresson, tous importants et magnifiquement ouvragés, Lancelot est peut-être l'un des moins connus. Peut-être l'introduction de la couleur dans ses films les plus récents a-t-elle malencontreusement détourné l'attention du contenu. Cependant il s'agit d'une de ses plus belles oeuvres. Cette évocation de la quête du Graal, un échec, une entreprise vidée de son sens, comme présentée dès l'ouverture du film (la Table Ronde entourée de sièges vides), porte une dimension philosophie et humaine profonde, où se mêlent désespoir et exaltation, méditation et scènes sonores et colorées. Celle ou un chevalier chevauche en forêt dans un bruit, littéralement de casseroles, provoqué par son armure est saisissante car elle combine l'intensité de la réalité non enjolivée, et un travail d'art pour la composition et les tons. L'ensemble du film présente une esthétique sensuelle renforcée par des gammes de couleurs denses, des cadrages délibérément subjectifs ou imprévisibles : bataille dont on ne voit rien, sinon les jambes des chevaux...On est proche de l'abstraction, ou peut-être dans une démarche qui rappelle celle de Cézanne, Gauguin en peinture : moins de "réalisme" mais la recherche de plus de vérité par un travail qui est au fond essentiellement celui de l'artiste: faire voir ce qu'ordinairement on ignore, ce qu'on ne perçoit pas ou plus, en rendant la découverte du monde et des êtres moins immédiate, plus lente, plus "forcée" - le cinéaste nous tournant la tête vers ce qu'il voit, lui, et ouvrant le micro sur les phrases et mots qu'il entend, lui - parmi le brouhaha du dehors, et la confusion quotidienne.