Critique(s)/Commentaire(s) de
Charlotte 654

Voir ses 4 films notés
  • ZODIAC (2007)
    le 05/09/2025 - Note : 17/20
    Après des films comme "Fight Club" et "Panic Room", on s'attend, en allant voir le nouveau film de David Fincher à quelque chose de techniquement très poussé, ludique et démonstratif. Il n'en est pourtant rien. L'auteur n'y laisse effectivement aucune patte de clippeur comme à son habitude, n'essayant aucune manipulation du récit ou de l'image. L'esthétique n'y est pas non plus mise en avant comme à son habitude, mais ici sobre, subtile et élégante, à l'image du cinquième film de son auteur."Zodiac" est un film modèle, d'une grande maîtrise, sans artifice. Certaines personnes le disent long, parfois ennuyeux. Si les scènes peuvent paraître longues, elles ne font ici que suivre le parcours de trois hommes, trois enquêteurs (un journaliste, un détective de la criminelle et un dessinateur pris par l'affaire) sur les traces du tueur de San Fransisco dans une enquête qui dure plus de vingt ans. Le dénouement de l'enquête n'est d'ailleurs pas un enjeu majeur du film par rapport au cheminement et la manière dont chacun fait son deuil face à cette enquête. C'est l'obsession de ces trois hommes qui est véritablement au coeur du récit. Pas de poursuites, pas d'arrestation héroïque, aucun faux semblant sur une prétendue arrestation. Un retour aux sources du cinéma d'investigation (on pense aux "Hommes du président") comme on en avait pas vu depuis longtemps. Fincher démontre donc ici que même dans la sobriété, il parvient à briller.
  • A HISTORY OF VIOLENCE (2005)
    le 28/07/2025 - Note : 17/20
    Bon déja j'ai vraiment bien aimé car ce fut court, efficace et prenant. Les acteurs sont exceptionnels, j'ai vraiment été bluffé par Vigo mortensen ( je sais pas si je suis amoureuse ou terrifiée par lui). Le contraste saisissant de la figure du père et de celle du malfrat qui tue avec beaucoup de sang froid reprend le thème de la dualité, et ducoup ça en fait un peu un personnage mystérieux qu'on arrive pas trop à comprendre. Et cest assez ingénieux parceque il y'a une ambiguité tout le long du film, on ne sait pas bien d'ou vient le danger et de qui il faut avoir peur. En plus selon moi c'est aussi un peu une critique des etats unis donc j'adore ( après je crois que j'invente vraiment des interprétations) et aussi une critique de l'american way of life puisque tout n'est qu'apparence qu'il s'agisse de tom stalls ou encore de la famille parfaite pas si parfaite que ça. Bref c'était super j'adore la violence.
  • L'IMPASSE (1993)
    le 28/07/2025 - Note : 16/20
    J'ai trouvé le début du film un peu long mais peut etre nécessaire pour qu'on comprenne bien le personnage de carlito. Mais à partir de la deuxième partie jétais vraiment a fond, le scénario est vraiment bien fait et al pacino dans le rôle de l'ancien gangster défiant la fatalité est excellent. La scène de course poursuite à la fin cetait incroyable.
  • LA NUIT DU 12 (2022)
    le 28/07/2025
    C'était puissant. Très cru, très réaliste. Le film dépeint une réalité morbide, que ce soit dans la façon de tuer ou dans la manière de mener l'enquête. Ce qui glace le sang, ce n'est pas seulement la violence de l'assassinat, mais aussi le peu de moyens mis à disposition des enquêteurs, eux-mêmes soumis à des restrictions budgétaires à répétition — preuve que les féminicides ne sont perçus que comme de simples faits divers, ne méritant que peu d’attention de la part des hommes. La direction que prend l’enquête dès le début révèle également un point de vue masculin et quelque peu misogyne. Les enquêteurs mettent l’accent sur la supposée "culpabilité" de la victime, coupable d’aimer et de séduire hors des cadres sociaux prévus pour son statut de femme. La puissante scène d’interrogatoire de la meilleure amie de la victime agit comme un électrochoc pour le personnage principal, en éclairant la misogynie intériorisée des agents de police judiciaire. Finalement, connaître l’identité du coupable importe peu. Entrevu dès le début du film, le tueur, dissimulé sous une cagoule, incarne un visage anonyme — symbole de tous ces hommes qui défilent un à un lors des interrogatoires, complices à leur manière d’un féminicide. Ce meurtre, malheureusement banal, s’inscrit avant tout dans un système patriarcal. En tout cas, ça donne envie de retourner à Grenoble.
  • REDACTED (2007)
    le 02/06/2022 - Réponse à Edouard - Note : 18/20
    J'ai été très peinée de constater que ma critique de redacted fut injustement volée par cette personne qui se dit être mon père. Une critique raccourcie et remaniée alors même que ce texte fut l'objet d'un essai pour sciences PO Paris rédiger par mes soins à la sueur de mon front. Ainsi mon paternel récolte les éloges de mon travail en s'appropriant abusivement mon écrit. Veuillez s'il vous plaît remédier à ce problème, je serais par ailleurs ravie de vous accorder la publication intégrale de mon essai.
    Edouard le 30/05/2022
    « La première victime de la guerre c’est la vérité ».

    A partir d'un fait divers et d'une trame narrative très proche de son "Outrages", Brian de Palma déconstruit ici le mythe d’une guerre juste et légitime. Il révèle ici la puissance des images dans un montage très réussi qui assemble pêle-mêle un faux-documentaire français, des vidéos prises par des soldats (par les caméscopes de l'époque ou des caméras embarquées sur leur tenue militaire), des images de journaux télévisés irakien, des discussions en visio-conférence de soldats avec leur famille et même des images d’un site/blog terroriste. Ainsi les sources se multiplient et répondent à une volonté de réalisme basée sur une mosaïque de points de vue. Cette diversité permet une mise en perspective qui invite le spectateur à ne pas rester enfermé dans ses croyances et peurs, dans une vision simpliste et manichéenne du monde.

    Film méconnu de Brian de Palma, "Redacted" est un film poignant, captivant et terrifiant. Au-delà d’un pamphlet critiquant la guerre menée en Irak, il propose une réflexion plus profonde sur l’humain, ses choix moraux et les représentations de la guerre.
Notes de Charlotte 654
(par valeur décroissante)
FilmNote
REDACTED (2007) 18
A HISTORY OF VIOLENCE (2005) 17
ZODIAC (2007) 17
L'IMPASSE (1993) 16