C'est à bord de leur brinquebalante 2CV que le couple Hélène et Jacques s'en vient rendre visite à leur camarade d'études, Laurent, qui habite une étrange forteresse troglodyte, dans la sauvage région des Baux-de-Provence. Ce dernier, invisible la première journée, y vit avec une famille, des amis de passage et quelques domestiques dévoués. Cette hétéroclite faune pseudo-artistique est plus ou moins régie par Elsa, la propre soeur de l'absent, une femme-peintre, arrogante et séductrice, ainsi que par leur paternel, Robert Lorrain, une sorte de gourou fantasque, incarné avec fougue et détermination par le toujours fulgurant Daniel Emilfork. De plus, une atmosphère plus ou moins oppressante semble planer sur l'étrange bâtisse, provoquant bien de troublantes inquiétudes chez la séduisante Hélène, alors même que la région d'alentour est parcourue par un mystérieux tueur, surnommé "le sadique de la garrigue" qui déchiquette avec de puissantes griffes artificielles, les bergers et les quidams égarés. Bien sûr, à l'éternel jeu de séduction, le couple se désintègre lentement, alors même que le mystère des meurtres sanglants s'épaissit...

>>> Pas vraiment de quoi exhumer du fin fond des tiroirs poussiéreux du cinéma bis des années 1960/1970, ce pesant et fastidieux ectoplasme se voulant inspiré, exsudant la fatuité à connotation fantastique, qui fut (heureusement) la seule réalisation fictionnelle d'un metteur en scène originaire de la télévision, pourvoyeur de quelques émissions de variétés lourdement datées, genre "Dim Dam Dam" et autres niaiseries...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)