VIVE L'AMOUR - 1994

Titre VF VIVE L'AMOUR
Titre VO Aiqing wansui
Année de réalisation 1994
Nationalité Taïwan
Durée 1h58
Genre DRAME
Notation 16
Date de sortie en France 05/04/1995
Thème(s)
Festival de Venise (Lion d'Or)
Cinéma taiwanais (ORIGINE)
Voyeurisme (Autres pays)
Travestis(sement) (Autres pays)
Homosexualité masculine (Autres pays)
Réalisateur(s)
TSAI Ming-Liang
Chef(s) Opérateur(s)
LIAO Pen-Jung
Musique
Renseignements complémentaires
Scénario : Ming-Liang Tsai
Produit par Li-Kong Hsu
Distribution : Films Sans Frontières

Visa d'exploitation : 87 572

Nota :

- Lion d'Or au Festival de Venise 1994 ex-aequo avec "Before the rain" de Milcho Manchevski .....
Acteurs
YANG Kuei-Mei
CHEN Chao-Jung
LEE Kang-Sheng
LU Hsiao-Ling
Résumé

Hsiao Kang, un jeune homme qui vend des niches pour colombarium, trouve un jour la clé d'un appartement désert, restée sur la porte. Mei, la femme qui le fait visiter à d'éventuels acheteurs s'en sert, de temps à autres, pour y dormir ou lorsqu'elle voit Ah Jung, un vendeur de vêtements, pour y faire l'amour avec lui. Le trio se croise à plusieurs reprises dans cet endroit anonyme, révélateur de la solitude de chacun...

>>> Film taïwanais intelligent et rigoureux sur l'incommunicabilité, qui fait songer à certaines œuvres sur la même thématique de Michelangelo Antonioni...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1995
- Film Français numéro 2552
- Première numéro 218
- Studio numéro 97
- Positif numéro 410
- Inrock du 4 avril 1995
- Télérama numéro 2360
- Cahiers du Cinéma numéro 490
- Nouvel Observateur numéro 1586
- L'Express numéro 2283
- Le Canard enchaîné du 5 avril 1995
- Le Monde du 6 avril 1995
- Libération du 5 avril 1995
Critiques (Public)
Un des plus beaux films de 1994 et le film qui révéla Tsai Ming-liang. Un univers clos et étouffant, filmé en longs plans-séquence asphyxiants; des personnages solitaires, qui font l'amour par désoeuvrement, qui ne communiquent plus. Taïpei aura rarement semblé aussi étroite. Seul le personnage de Lee Kang-sheng, l'acteur fétiche de Tsai, semble encore avoir des sentiments, mais il est à peine sûr de sa sexualité. Les personnages de Yang Kuei-mei et de Chen Chao-jung, autres acteurs fétiches du cinéaste, semblent complètement perdus, vides, à la recherche de quelque chose qui n'existe plus. Le long plan final est d'une rare cruauté, lorsque Yang Kuei-mei pleure, seule sur un banc...

Au milieu d'un parc presque désert et en déconstruction, mais ce plan, qui dure six minutes, est aussi un espoir, dans le sens où la jolie Yang Kuei-mei peut encore pleurer pour refléter sa solitude et son désespoir. « La rivière », le film suivant de Tsai, prolongera le personnage ambigu de Lee Kang-sheng. Ce sera de nouveau un film magnifique.Et pour finir, je dirais « Vive l’amour ».
Loïc Pessaud, cinéphage.