Bubby grandit pendant trente-cinq ans dans le sordide appartement où le séquestre une mère brutale et abusive. Il ne connaît rien du monde extérieur qu'il croit contaminé. Lorsque débarque un jour son père, qui l'avait abandonné, les événements se précipitent. Bubby tue ses cruels parents et met pour la première fois les pieds dehors. Il découvre un univers étrange où il a du mal à se faire une place...
>>> Oeuvre qui se veut dérangeante, mais qui n'évite ni les répétitions ni les lourdeurs. Tout à fait intéressant, néanmoins et fort justement remarqué dans quelques festivals...
Bibliographie
- Saison Cinématographique 1995
- Film Français numéro 2582
- Première numéro 224
- Studio numéro 104
- Positif numéros 393 et 417
- Le Canard Enchaîné du 01/11/1995
- Le Monde du 02/11/1995
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
15/20 : Une chose insolite que ce Bad Boy Bubby... A condition de tout de suite se positionner dès le premier quart d'heure - entre gravité et hilarité, avec des oscillations - c'est certes d'un goût abrupt, mais sans choquer au-delà du supportable (j'ai eu peur au début avec le chat, cette mère dégoûtante, et le père de retour d'on ne sait où, leur grand coup de gueule donne le ton à adopter, j'ai pu rire comme en France avec certains films de Mocky, mais d'autres peuvent très bien aller dormir...). Surprise que cette philosophie qui monte soudain très cohérente, sans appel, négation pure d'un Dieu "tueur d'enfants", que Bad Boy Bubby, transcendé par la musique, ne s'embringue jamais dans la foi religieuse une fois à l'air libre (le film date de 1995). L'ironie de ce masque à gaz pour aller hors du bouge maternel prend alors tout son sens, dehors, bienveillance et scélératesse ont le mérite d'ouvrir des horizons... Un certain effroi que cette plongée dans le handicap lourd, + cette baffe chez les parents très "collet monté". Les enfants à l'honneur sur les dernières images donnent la santé qui manquait et laissent augurer que Bad Boy Bubby sera proche d'eux bien plus qu'un père ordinaire... Dommage que des lourdeurs, des redondances font virer au grotesque sur le plan musical scénique car cet errant à la trajectoire improbable finit par faire croire qu'on peut remonter des enfers ! L.Ventriloque