Julien Janvier et Sophie Kowalsky, âgés de huit ans, se sont forgés une existence bien à eux, faite de provocations ludiques par rapport au monde des adultes et les stupides limites de la bienséance commune. "Cap(able) ou pas cap(able)" ? Tout cela se prolonge avec aisance et décontraction jusqu'aux troublants émois de l'adolescence, avec cette impossibilité de s'avouer des sentiments sans cesse mis en doute par l'omniprésence de leur incroyable "jeu". Plus tard, avec le temps qui passe, aigreur et désillusion vont s'installer pour laisser place à la méchanceté la plus cruelle...
>>> Une première oeuvre plutôt fort bienvenue !
Bibliographie
- Annuel du Cinéma 2004
Critiques (Public)
Cap ou pas cap ? T’es cap de pisser devant le directeur de l’école ? D’ôter le frein à main du bus ? De passer des examens avec une tenue pas possible ? De m’embrasser sur le toit d’une voiture ? Une fille et un garçon plein d’imagination fuient la morosité de leur vie dans ce jeu dingue et drôle : toujours dépasser l’interdit. Sauf que les années passent, les défis grossissent, forcément, et le goût de la transgression, de l’absolu, s’engorge lui aussi. Pour retrouver le piment des infractions infantiles à l’adolescence puis à l’âge adulte, il faut bien changer de calibre … quitte à faire mal. Où s’arrête le jeu, ou commence le réel ? Où commencent les sentiments, où s’arrête le pari fou ? Le savent-ils ? Le jeu est devenu LEUR réalité, un point c’est tout. Une réalité bien dangereuse, mais en dehors de lui, leur existence leur semble si fade ! Ce film qui frôle la mort est plein de vie dans son goût de l’absolu, du surpassement, du pied de nez à toute norme sociale. Quant aux interprètes, ils sont époustouflants de vérité dans cette course folle après le sel de la vie.  16/20 : TY