Un confortable auteur d'enquêtes fantastiques à succès et autres fadaises parapsychologiques, Mike Enslin, habitant la coquette station balnéaire d'Hermosa Beach, esprit cartésien au possible, qui a visité maints endroits supposés hantés sans jamais détecter la moindre manifestation paranormale, tombe par hasard sur une publicité du Dolphin Hôtel, un petit palace new-yorkais de moyenne catégorie qui évoque l'existence, au dernier étage, d'une chambre hantée où personne n'a pu démeurer plus d'une heure et qui comptabilise un nombre impressionnant de suicides, morts violentes et même quelques décès considérés comme naturels, (cinquante-six au dernier décompte). Malgré les moult résistances et les persistantes réticences du directeur des lieux pour louer l'endroit, Mike obtient finalement le droit d'y séjourner. Tout semble apparemment se présenter comme le plus banal des hébergements hôteliers, jusqu'au moment du déclenchement inattendu du radio-réveil et de son inquiétant décompte des cinquante-neuf minutes restantes...
>>> Autant la première demi-heure du film draine une honnête voire sympathique ambiance attentiste et trouble, nimbée d'un impalpable malaise diffus mais constant, autant le reste du séjour hôtelier s'enfonce dans un précipité grand guignolesque d'effets spéciaux faciles, quelconques, souvent lourdement prévisibles, cantonné dans un fastidieux huis clos et ponctué de temps à autre d'approximatives et hasardeuses digressions. Comble d'indigence et de saturation, alors que le récit s'orientait, plus ou moins intelligemment, vers une porte de sortie acceptable, entre surf, noyade et retour à la vie, on en remet une louche et c'est reparti pour un second tour de hantise et de consternation. Reste que l'on a connu séjour bien pire, que ce soit dans une minable chambre d'hôtel ou une bruyante salle de cinéma...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)
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