Le taciturne et plutôt falot Ulrik sort enfin de prison, après douze longues années de détention, pour avoir liquidé un quidam pour le compte de son patron, l'arrogant et insidieux Rune Jensen, un imbuvable caïd local d'une petite ville nordique, invariablement accompagné de son homme de main, un certain Rolf, remarquable individu fruste et niais, au bord d'une inamovible débilité chronique. Son boss lui procure rapidement un hébergement provisoire chez une vieille connaissance, la libidineuse et délabrée Karen Margrethe, et un travail dans un garage, comme simple ouvrier mécanicien. Commence pour lui une existence légale et monotone, ponctuée par d'obligatoires fornications avec sa vieille logeuse, toujours alerte pour la galipette, une visite à son ancienne épouse qui lui annonce que son fils Geir, fiancé à une agréable demoiselle, ne veut absolument pas le rencontrer et quelques sympathies réciproques pour la délicieuse Merete, secrétaire de son nouvel employeur, qu'il protègera contre la violente irruption de son ancien petit ami Kristian. Ce train-train quotidien va se trouver modifier par la pressante demande du poisseux Jensen d'occire le traître, responsable de son incarcération passée...

>>> On sait que tous les films réalisés par le norvégien Hans Petter Moland méritent un large détour, une approche bienvenue, de par la qualité de sa production, l'originalité certaine de ses scénarii et le choix judicieux de ses interprètes. Baigné d'une saine impudicité et d'un constant humour décalé, cette oeuvre n'échappe pas à quelques éloges circonstanciels, et tout particulièrement pour le rôle tenu par Bjorn Sundquist, en jaloux patron de garage, aux longues et impossibles tirades sentencieuses...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)