"Paris, 1957. À tout juste 21 ans, Yves Saint Laurent est appelé à prendre en main les destinées de la prestigieuse maison de haute couture fondée par Christian Dior, récemment décédé. Lors de son premier défilé triomphal, il fait la connaissance de Pierre Bergé, rencontre qui va bouleverser sa vie. Amants et partenaires en affaires, les deux hommes s’associent trois ans plus tard pour créer la société Yves Saint Laurent. Malgré ses obsessions et ses démons intérieurs, Yves Saint Laurent s’apprête à révolutionner le monde de la mode avec son approche moderne, iconoclaste"
- Positif numéro 636
- Le Canard Enchaîné du 08 janvier 2014
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Libération du 08 janvier 2014
Critiques (Public)
Yves Saint Laurent, usine à gaz pulsionnelle, bouillante et sensitive, se projette vers les sommets de son art, en compagnie de divers éclairs et effondrements instinctifs, reconduits régulièrement de manières intensives.
Le bateau tangue dangereusement sans jamais sombrer, ceci grâce à un compagnon de route lucide sobre et investi, impuissant devant les incessants naufrages d'un esprit hautement créatif dont les éclairs de génie se retrouvent souvent en concurrence avec le besoin de s'autodétruire.
Un créateur timide et angoissé, brillant dans le discernement, complètement absent dans la récupération festive, implose dans des nuits sulfureuses dont la finalité est la conquête d'un statut d'épave récupérée au petit matin.
La belle et la bête, en cohabitation constante, près ou très éloignée d'une entreprise thématique encensée par un public conquis par la face visible d'un iceberg à double face, étincelant à la lumière, démantelé en coulisses.
Un trajet cabalistique entre la grâce et son inverse.
Le yin a la poursuite du yang, équilibre perpétuel d'une machine émotionnelle incapable de se stabiliser durablement dans un seul de ces deux concepts.
JIPI