A Pesaro, station balnéaire de l'Adriatique, dans la région des Marches, la saison d'été touche lentement à sa fin. Un groupe de jeunes gens déambule dans les rues vides et mornes de la cité. Ce sont les "Vitelloni", littéralement les grands veaux, des adultes qui se comportent comme des enfants. Sans volonté aucune, oisifs et désoeuvrés, ils passent leur temps à faire des rêves qu'ils ne réaliseront jamais...
>>> Un film de qualité qui a fait découvrir Federico Fellini en dehors des frontières transalpines et qui reste une oeuvre significative du grand metteur en scène italien...
Bibliographie
- Fiche Vox numéro 65
- Radio-Cinéma numéro 319
- Image et Son numéro 244
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Revue du Cinéma numéro 109
- Studio numéro 73
- Cahiers du Cinéma numéro 35
- Jeune Cinéma numéro 41
- Télérama numéros 225-319-1019-1196-2257
- Téléciné numéro 51
Critiques (Public)
Vitelonni est l’épopée immature d’une certaine classe moyenne ayant échappée à la déchéance sociale, préférant camoufler une grande détresse existentielle dans des comportements détachés de toutes responsabilités, plutôt que d'offrir ses bras à un pays ayant besoin de se reconstruire.
La nuit la fête est quotidienne, la récupération s’effectue le jour après un réveil bien souvent pénible, les traits tirés, le regard interrogatif et légèrement lucide sur un état parasite au repos, mais de nouveau opérationnel la nuit tombée.
Le culte de la paresse rayonne dans l’esprit de petits bourgeois miteux avec comme unique perspective la récurrence de l’ennui. Pendant ce temps-le maçon trime sur les routes en tentant de ramener par la sueur une nation exsangue à la vie.
"I Vitelonni" premier chef-d’œuvre de Federico Fellini, montre l'association contrastée d'un territoire dont les seuls composants ne sont plus que l'existentialiste et le travailleur de force.
Un rapport quotidien dédaigneux entre le désoeuvré en lutte contre la pelle et la pioche sur un territoire en miettes.
JIPI