PLEIN SOLEIL - 1959

Titre VF PLEIN SOLEIL
Titre VO
Année de réalisation 1959
Nationalité France
Durée 2h00
Genre DRAME
Notation 16
Date de sortie en France 10/03/1960
Thème(s)
Sosies (Cinéma français)
Highsmith (Patricia)
Gegauff (Paul)
Bateaux à voiles
Réalisateur(s)
CLEMENT René
Chef(s) Opérateur(s)
DECAE Henri
Musique
ROTA Nino
Renseignements complémentaires
Scénario : Paul Gegauff
et René Clément .....
d'après un roman de Patricia Highsmith
Générique : Maurice Binder
Assistants-réalisateurs : Albert Gardone
et Pierre Zimmer .....
Distribution : C.C.F.C.

Visa d'exploitation : 22 159
Acteurs
DELON Alain
LAFORET Marie
RONET Maurice
POPESCO Elvire
LATIMORE Frank
KEARNS Bill
CLEMENT René
SCHNEIDER Romy
MULLER Paul
CRISA Erno
NINCHI Ave
CHANTEL Viviane
BERNARDI Nerio
ROMANELLI Lili
PETROV Nicolas
FANGER Barbel
DECAE Jacqueline
CHANTAL Denise
GRANT Walter
ZANCHI Leonello
Résumé

Chargé par un milliardaire américain de ramener son fils prodigue au pays, Tom Ripley rejoint en Italie la brebis égarée et, dans l'impossibilité de convaincre le jeune homme, plutôt hautain et méprisant, de revenir au bercail familial, le tue et finalement choisit d'usurper tout simplement son identité...

>>> "Le réalisme psychologique" français dans toute sa réussite avec un scénario sur mesure (les romans de Highsmith sont une mine d'or pour les réalisateurs), un Alain Delon qui savait encore être intéressant et dense, un réalisateur dans la force de son talent. Une oeuvre qui reste toujours présente, active et moderne !

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1960
- Cinématographe numéro 55
- Avant-Scène numéro 261
- Cinéma 60 numéros 44 et 46
- Revue du Cinéma numéros 451 et 557
- Cinéma numéro 255
- Libération du 10 juillet 2013
- Positif numéro 631
Critiques (Public)
Maurice Ronet (pas transcendant) est assez vite éliminé pour nous laisser seuls à seuls avec un éclatant Delon en assassin (double) fugitif et une superbe Marie Laforêt en poupée qui dit "oui". Film haletant, film de soleil au zénith, PLEIN SOLEIL démontre la parfaite maîtrise de René Clément. Et quelle fin superbe, d'anthologie, lorsque le cadavre émerge accroché à l'ancre du navire, entrant plein cadre au ralenti, la main putréfiée du cadavre semblant désigner, accusatrice, l'assassin cueilli alors qu'il s'apprêtait à célébrer son triomphe. (ELIE ELIE)

16/20 : Un casting soigné. Alain Delon y est au sommet de son art, convainquant, diabolique, méprisable et envoûtant. Marie Laforêt y est aimante, fragile et touchante. Maurice Ronet prétentieux, un brin agaçant, mais il laisse rapidement place aux deux autres comédiens qui s'épanouissent dans l'histoire. Cette dernière est d'ailleurs le gros point fort du film. Sur fond de cartes postales de l'Italie des années 60, le roman de Patricia Highsmith sert d'excellent support au drame machiavélique très "british" que peint René Clément. Une réalisation solide, même si l'on pourrait la juger parfois un peu traînante. Un film devenu culte avec les années, souvent cité parmi les incontournables du cinéma français, à juste titre. Le film n'a pas pris une ride et peut encore se vanter de surprendre, les frileux du cinéma français tout particulièrement. YK

Bon film sur un esprit provocateur et suicidaire formatant la convoitise d'un prédateur sur les attraits d'une oisiveté cynique et protégée qu'il ne peut plus supportée, mais dont le concept doit absolument survivre dans la peau d'un nouveau genre d'opportuniste aussi rapace que revanchard.

14/20 : Musique stridente, présentation qui sent le formica, dialogues populistes, l'introduction de cette adaptation d'un roman de Patricia Highsmith méritait mieux. Version restaurée, concentré des sixties... Hélas, les ficelles sont tellement épaisses que seul importe qui des faux frères va être le plus malin. L'occasion de retrouver Alain Delon jeune, ses pupilles bleues, son allure crâne. Sans doute pas le meilleur rôle pour Maurice Ronet dont le sourire trop carnassier vient buter sur Marge (Marie Laforêt et son regard légendaire plusieurs fois en très gros plan). A bord d'un voilier, une jeune femme tiraillée et deux mâles à l'âge où on se croit sans limites. L'intérêt croît avec le couteau et le saucisson. Après c'est une escalade meurtrière qui lasserait sans les éléments anecdotiques souvent amenés en de grands mouvements de caméra. De brefs arrêts sur les autochtones, de savoureuses apparitions d'Elvire Popesco permettent de rester éveillé. Gadgets et manies propres aux années soixante font sourire. Les mocassins blancs à semelle ultra-fine, les 45 tours vinyle étalés pêle-mêle près du pick-up dont "le bras" s'arrêtait tout seul..., on sortait en laissant son poulet rôtir tranquillement au four... L'Italie ne manque pas de charme, mais la forme peut commencer à peser en dernière partie. Plein Soleil, pleins feux aussi, surexposition du jeune premier... Ripley accroche d'abord, peut fasciner au moment de sa volte-face. Ensuite, tel que filmé, ça frôle le défilé de mode, les influences étasuniennes (ce tape-à-l'oeil teinté de cynisme qui reprend du service en ce début de 21ème siècle). Delon sous toutes les coutures fait penser aux mannequins contemporains utilisés pour les produits de luxe. Heureusement nous avons eu "Le Samouraï" sept ans plus tard ! L.Ventriloque