L'ANGE EXTERMINATEUR - 1962

Titre VF L'ANGE EXTERMINATEUR
Titre VO El angel exterminador
Année de réalisation 1962
Nationalité Mexique
Durée 1h30
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation 17
Date de sortie en France 01/05/1963
Thème(s)
Allégories
Cinéma mexicain (ORIGINE)
Ours
Ovins (tous pays confondus)
Francs-maçons
Employé(e)s de maison (Autres pays)
Huis clos (tous pays confondus)
Rêves et cauchemars (Autres pays)
Représentant(e)s du culte (Cinéma mexicain)
Surréalisme et dadaïsme
Réalisateur(s)
BUNUEL Luis
Chef(s) Opérateur(s)
FIGUEROA Gabriel
Musique
BEETHOVEN Ludwig Van CHOPIN Frédéric LAVISTA Raul SCARLATTI Domenico
PARADISI Pietro Domenico
Renseignements complémentaires
Scénario et dialogues : Luis Bunuel
d'après : "Los naufragos" de José Bergamin
et le ciné-drame de Luis Bunuel
et Luis Alcoriza .....
Distribution : Films sans Frontières

Visa d'exploitation : 27 568

Nota :

- Prix FIPRESCI Cannes 1962 .....

- Prix de la Société des écrivains de cinéma et de télévision Cannes 1962 .....

- Prix André Bazin au festival d'Acapulco 1963 .....

- Grand Prix du festival de Sestri-Levante 1962 .....
Acteurs
PINAL Silvia
ANDERE Jacqueline
BAVIERA José
BROOK Claudio
RAMBAL Enrique
BENEDICO Augusto
BRAVO Antonio
GARCIA ALVAREZ Enrique
GUILMAIN Ofelia
LOYA Xavier
MERINO Angel
JUNCO Tito
BERISTAIN Luis
DEL CAMPO César
GALLARDO Lucy
DURGEL Rosa elena
MORAN Patricia
HARO OLIVA Nadia
MOSS Bertha
MONTESCO Ofelia
MASSE Javier
DE MORELOS Patricia
CORDOVA Pancho
LOMELI Luis
HERNANDEZ Elodia
ALVAREZ BIANCHI Guillermo
DEL CASTILLO Enrique
LOPEZ Chel
CASTELLO Florencio
COHEN David Hayyad
ALCORIZA Janet
DEL CASTILLO Eric
MACEDO Rita
COBO Arturo
Résumé

Une vingtaine de riches convives sont sollicités pour participer à un somptueux dîner, après une soirée passée à l'opéra de Mexico, sur invitation d'un puissant aristocrate de la région, le pondéré Edmundo Nobile, qui les accueille dans sa luxueuse et vaste résidence située rue de la Providence, une artère principale de la grande cité mexicaine. Alors que le personnel de maison, valets, serviteurs, cuisiniers, sous des prétextes invérifiables ou fallacieux, quitte plus ou moins furtivement les lieux, les augustes dignitaires de la bourgeoisie locale prennent leur place et leur aise dans la grande pièce principale du cossu bâtiment. Après les traditionnelles libations apéritives, l'écoute discrète d'une sonate de Paridisi interprétée au piano par une invitée mélomane, les habituels ronds de jambe déférents, préliminaires à tous les rapprochements de classe ultérieurs, un incident comique et regrettable, la chute accidentelle du majordome en service, avec son appétissant plat de ragoût, sera le prélude d'un invraisemblable et progressif dérèglement de la festive soirée. En effet, force est de constater qu'aucun des convives présents ne peut franchir les limites de la pièce, dans une étrange absence de réactions et de volonté. Bon gré, mal gré, chacun va peu à peu tenter de se mettre à l'aise, de se trouver un endroit pour dormir. Le lendemain, l'incompréhensible sortilège continue, sans aucune explication tangible, générant, avec les heures qui passent, une exaspération de plus en plus évidente, provoquant finalement l'effritement du vernis des conventions sociales. Chacun apparaît bientôt dans sa petitesse existentielle et son égoïsme profond, au fur et à mesure d'une dramatique dégradation de la situation. Un vieil homme finit pas mourir d'aboulie, un couple se suicide dans un réduit, on mange du papier pour ne pas mourir de faim. Au dehors, ni les nombreux fonctionnaires de police, ni les proches et les curieux amassés ne peuvent pénétrer dans la maison, tributaires d'un même mouvement de reflux inverse...

>> Une violente et séduisante allégorie sur la décadence du monde et des valeurs bourgeoises, qui sera relayée, élargie, dans l'épilogue sacrée de l'oeuvre, par une évidente contamination des instances religieuses qui vont elles aussi se retrouver "séquestrées" dans une église avec leurs fidèles, alors que des émeutes éclatent spontanément dans les rues et les quartiers. Une vindicative et pessimiste parabole sur la nature humaine en général et celle des nantis en particulier, qui reste malheureusement toujours d'une brûlante et corrosive actualité...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Avant-Scène numéro 27/28
- Fiche de Monsieur Cinéma
- "Trente ans au cinéma" d'Alberto Moravia
- Saison Cinématographique 1962
- Revue du Cinéma numéros 152-250-164-207 bis
- Inrock du 08/05/1995
- Le Canard Enchaîné du 04/01/1995
- Positif numéro 391
Critiques (Public)
Film pivot dans la carrière de Bunuel qui préfigure son cycle plus récent centré sur les frustrations oniriques.