La mise en scène grandiose et spectaculaire ne parvient pas à faire oublier la médiocrité du traitement. C'est un monument du kitch avec des couleurs criardes, des décors pompeux. En plus, les deux stars du film ne sont pas réputées pour leur talent d'interprétation. Reste le plaisir ineffable de revoir Angela Lansbury, totalement "mistcast" dans sa période de films en costumes("Les trois mousquetaires", "Le bouffon du roi").AXEL.
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Equilibré entre ses scènes guerrières et intimistes, "Samson et Dalida" péplum hautement chatoyant, étale ses différences entre conflits et sensualités dans d'agréables parfums contradictoires, laissant chaque concept dynamique ou sentimental s'exprimer dans ses plus belles parures.
En salon ou sur le pré, l'opus abonde de générosité contemplative, distribuant intelligemment en fonction de sa virulence ou de son accalmie, corps à corps conséquents, colonnes gigantesques, cuirasses rutilantes et étoffes somptueuses, donnant par leurs prestances de belles luminosités au conflit ou au banquet.
Il s'agit d'en mettre plein la vue et ça marche malgré quelques pauses larmoyantes presque astronomiques, permettant à une action trop absente de se faire désirer.
Un cinéma obsolète, spectaculaire, massif et opulent, se noyant dans l'ivresse de décors tutoyant la démesure d'"Intolérance".
JIPI
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