HIROSHIMA MON AMOUR - 1959

Titre VF HIROSHIMA MON AMOUR
Titre VO
Année de réalisation 1959
Nationalité France
Durée 1h31
Genre DRAME
Notation 19
Date de sortie en France 10/06/1959
Thème(s)
Duras (Marguerite)
Amours interraciales (tous pays confondus)
Deuxième Guerre Mondiale (Cinéma français)
Hiroshima (Lieux géographiques)
Réalisateur(s)
RESNAIS Alain
Chef(s) Opérateur(s)
VIERNY Sacha
Musique
DELERUE Georges FUSCO Giovanni TAKAHASHI Michio
Renseignements complémentaires
Scénario et dialogues : Marguerite Duras
Montage : Jasmine Chasney,
Anne Sarraute et Henri Colpi .....
Distribution : Cocinor

Visa d'exploitation : 21 202
Acteurs
OKADA Eiji
RIVA Emmanuelle
FRESSON Bernard
DASSAS Stella
BARBAUD Pierre
Résumé

Hiroshima durant été 1957, une jeune comédienne française (Elle) vit une passionnelle relation d'amour avec un Japonais (Lui). Elle était venue tourner sur les lieux même du drame, un film pacifique. Mais elle "n'a rien vu à Hiroshima". D'autres blessures, d'autres souvenirs douloureux ressurgissent de cette rencontre, en ce lieu qui remontent à Nevers en 1944. Elle aimait un officier allemand sans honte ni crainte. A la Libération, il a été tué, pour faire justice, elle a été tondue pour traîtrise...

>>> Un fascinant et puissant chef-d'oeuvre d'intelligence, de réflexion et de sensibilité qui consacre Alain Resnais dans le gotha cinématographique mondial...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Radio-Cinéma numéro 493
- Télérama numéros 610, 2182, 25/03/1978
- Cahiers du Cinéma numéros 96, 97
- Télé-Ciné numéros 88, 177
- Etudes : septembre 1959
- Etudes Cinématographiques 3, 4
- Image et Son numéros 124 , 129
- Avant-Scène numéros 61/62
- Saison Cinématographique 1959
- Image et Son numéros 124, 128, 129
- Positif numéros 31, 35, 418
- Nouvel Observateur du 3/09/1959
- L'Express des 23/04/1959, 30/04/1959, 20/11/1972
- Le Monde des 10/05/1959, 12/01/1960
- Le Canard Enchaîné du 24/06/1959
- Cinématographe numéros 57, 97
- Cinéma 59 numéro 39
- Cinéma numéros 32, 37, 38, 42, 45, 66, 75, 172, 257, 459
- Cinéma numéros 259/260
- CiNéMAS Vol.5 numéros 1/2
- CiNéMAS Vol 9.numéros 2/3
Critiques (Public)
Mémoire et oubli. Mémoire individuelle (Nevers) Mémoire collective (Hiroshima) Ce film étonnant, d'une très grande rigueur, fait partie désormais des grands classiques du cinéma. Volontairement lent, il comporte des moments admirables où le désespoir et l'impuissance des deux personnages à l'approche de leur séparation, sont exprimés avec force et sobriété... Fascinant. G. BOLE

Il m'est exceptionnel de revoir une troisième fois un film et d'en ressortir chaque fois plus fascinée. La lenteur et le désespoir s'imprègnent en vous. Bien sûr on y retrouve les thèmes chers à Resnais : la mort et l'amour, irrémediablement liés, fatalement fondus. Mais "Hiroshima mon Amour", c'est surtout le désespoir, la panique devant la force du temps qui vient à bout des plus profondes passions. Hiroshima c'est l'horreur de l'oubli des cataclysmes militaires. Quel rapport entre la première destruction atomique de l'histoire et un amour impossible qui rejoint la folie au fond d'une cave ? Il n'est que rapports. Dans les deux cas les catastrophes ont leurs signes extérieurs: le crâne rasé, les doigts qui saignent, les brûlures, les visages défigurés. A l'intérieur un même traumatisme. Mais entre les débris des anciennes constructions, la vie reprend son cours. C'est cette vie inébranlable qui renaît toujours, au-delà et malgré l'horreur qui est ici condamnée. Comme si la nature devrait se prendre de pitié pour le désespoir. MILAN

"Hiroshima mon amour", et les pages précédentes le confirment, c'est toujours le concert de louanges et de dithyrambes admiratifs. Pourquoi ne pas écouter une voix discordante ? Voici celle d'Akira Kurosawa, le plus grand des cinéastes japonais vivants : "Je déteste ce film. Il n'y a que des scènes de coucheries motivées par le souvenir du bombardement nucléaire. Cela m'a fortement déplu. Je suis sorti de la salle vers le milieu du film. Je n'ai donc pas tout vu, mais je crois que ce film est une connerie. Voila la grande différence qui existe entre un peuple qui a réellement subi un bombardement nucléaire et celui qui n'a pas connu çà. Ce dernier n'éprouve qu'une certaine curiosité teintée de romantisme pour un pays bombardé" (Entretien accordé à Y. Shirai, H. Shibata et K. Yamada Cahiers du Cinéma septembre 1996.)

LE FILM LE PLUS BEAU, LE PLUS MARQUANT, LE PLUS INTELLIGENT DE L'HISTOIRE DU CINEMA. P-H CRAVE