La dynamique Michèle Leblanc est ce que l'on appelle communément une femme de tête, qui assure et dirige son quotidien avec une conviction et une maîtrise exemplaires. Responsable d'une petite entreprise de développement de jeux vidéo, genre startup émergeante et innovante, elle mène une existence professionnelle active, mitoyenne d'une vie affective plutôt neutre, entre un amant exigeant et lassant (Robert), un ex-mari velléitaire et débonnaire (Richard) et un fils malléable et soumis (Vincent), bientôt père de famille et qui vit avec une créature exécrable, une vraie peste d'une acrimonie vociférante. C'est un soir, en rentrant dans sa vaste maison de banlieue, qu'elle se fait brutalement agresser et violer par un individu habillé de noir et portant une cagoule. Décidée à ne pas porter plainte, mais à se défendre et à mener sa propre enquête, Michèle s'achète une puissante bombe lacrymogène et fait changer l'ensemble des serrures de ses portes. En effet, son mystérieux agresseur lui envoie par mail et par texto de salaces commentaires qui augurent d'une nouvelle intrusion prochaine...
Paul Verhoeven, 78 ans, unanimement encensé par la critique pour la qualité de son film dont je vous laisse apprécier quelques fulgurances scénaristiques :
"ELLE" a quitté son mari qui l’avait frappée par le passé, dans un mouvement de colère,
mais adore recevoir des coups de son voisin qui la brutalise et la viole entre deux bénédicités.
Enfant, on la soupçonnait d’avoir aidé son père, un tueur psychopathe qui a fait 27 victimes dans son quartier, à coups de fusil à pompe...
Sa mère, auguste octogénaire se paie de jeunes étalons dont elle pourrait être l’arrière-grand-mère.
Son fils Vincent n’est guère plus brillant, qui se croit le père d’un enfant noir que sa compagne vient d’accoucher !
Par contre, le film est traversé par un magnifique matou...
ACHILLE