SONATE D'AUTOMNE - 1978

Titre VF SONATE D'AUTOMNE
Titre VO Höstsonaten
Année de réalisation 1978
Nationalité Suède
Durée 1h32
Genre DRAME
Notation 18
Date de sortie en France 11/10/1978
Thème(s)
Cinéma suédois (ORIGINE)
Réalisateur(s)
BERGMAN Ingmar
Chef(s) Opérateur(s)
NYKVIST Sven
Musique
CHOPIN Frédéric BACH Jean-Sébastien HAENDEL Georg Friedrich
Renseignements complémentaires
Scénario : Ingmar Bergman
Distribution : Filmedis

Visa d'exploitation : 47 514

Acteurs
BERGMAN Ingrid
ULLMANN Liv
NYMAN Lena
BANG-HANSEN Arne
BJORK Halvar
BJORNSTRAND Gunnar
ULLMANN Linn
JOSEPHSON Erland
WIGERT Knut
LOKKEBERG Georg
VON HANNO Eva
AMINOFF Marianne
POLLAK Mimi
Résumé

Après sept ans d'absence, Charlotte, une pianiste professionnelle, vient rendre visite à sa fille Eva qui habite dans un superbe presbytère avec son gendre Victor, pasteur de la région. Les retrouvailles apparemment chaleureuses vont rapidement laisser place à la vraie nature des sentiments liant mère et filles (Hélène, une autre enfant handicapée est présente) Les masques de l'hypocrisie et de la haine contenue vont tomber et révéler une sombre et vénéneuse facette de la nature humaine...

>>> Attention chef-d'oeuvre !

Bibliographie
- Positif numéro 213
- Ecran numéro 74
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Télérama numéro 1500
- Saison Cinématographique 1979
- Cinéma numéro 239
- Revue du Cinéma numéros 333 et 368bis
- Cinématographe numéros 41 et 73
- Le Canard Enchaîné du 12 mars 2014
- Cahiers du Cinéma numéro 295
Critiques (Public)
"Sonate d'automne" est un film absolument exceptionnel. Extrêmement fort, on est d'autant bouleversé de ressentir une révolte que l'on croyait personnelle représentée et jouée sur grand écran. Il est d'autant plus admirable qu'un téléfilm fut tourné par un homme et rend songeur sur la capacité de certains individus pour leurs perceptions de drames psychologiques profonds. Il plaît à Bergman d'entr'ouvrir la porte du champ immense de la complexité des relations humaines. Il s'agit ici de la relation parentale et filiale que certains qualifieront d'amour, mais qui se composent bien plus de haine et de ressentiments accumulés. Eva nous paraît comme une femme déséquilibrée, surtout face à sa mère, femme soignée et si sûre d'elle-même. Mais la première est le produit de la seconde qu'elle ignore, la détresse qu'elle a provoquée par ses abandons incessants au nom de sa carrière de pianiste, par son autorité sans pitié quand il fut question de tuer l'amour chez sa fille au nom de la mécon(naissance) de ce concept ... Le cri de haine d'Eva n'est pas la révolte puérile d'une enfant contre sa mère : c'est la révolte que crache une femme sensible contre celle qui l'a détruite. Entre mère et femme, ce film est aussi une réflexion sur l'injustice de la capacité donnée d'être l'une ou l'autre en plein épanouissement : la mère qui ignore le rôle qui lui est imparti, qui le joue plus que le vit, la femme qui ne peut l'être que malgré elle. Elle joue aussi un rôle qu'on lui a imposé, mais mal. Dans les deux cas, la comédie de la vie : le premier détruit les proches, le second détruit l'acteur lui-même. Bref, un film comme on n'en voit que trop rarement. A voir absolument.   MILAN