LEON MORIN PRETRE - 1961

Titre VF LEON MORIN PRETRE
Titre VO
Année de réalisation 1961
Nationalité France
Durée 2h15
Genre DRAME PSYCHOLOGIQUE
Notation 15
Date de sortie en France 22/09/1961
Thème(s)
Représentant(e)s du culte (Cinéma français)
Deuxième Guerre Mondiale (Cinéma français)
Réalisateur(s)
MELVILLE Jean-Pierre
Chef(s) Opérateur(s)
DECAE Henri
Musique
SOLAL Martial
Renseignements complémentaires
Scénario : Jean-Pierre Melville
d'après le roman de Beatrix Beck .....
Assistants-réalisateurs : Luc Andrieux
et Volker Schlöndorff .....
Montage : Marie-Josephe Yoyotte
et Nadine Marquand .....
Distribution : Lux

Visa d'exploitation : 24 334
Acteurs
BELMONDO Jean-Paul
RIVA Emmanuelle
TUNC Irène
MIREL Nicole
GRIMM Gisèle
VERNON Howard
BUHR Gérard
SCHLÖNDORFF Volker
GOZZI Patricia
GOZZI Marielle
BERTHO Monique
HENNESSY Monique
AUCOC Adeline
EYRAUD Marc
GOZZI Chantal
BEHAR Marco
LORIA Edith
VARIAL Ernest
GANNE Madeleine
LEMARCHAND Lucienne
GRANT Cedric
VANNIER Simone
PITORRE Nelly
SAINT-EVE
GREGOIRE Nina
ACHARD Claude
SAINTEVE Louis
LAMBERT Georges
BADIN André
Résumé

Une jeune veuve, mère d'une petite fille, dans les années 1940, en pleine Occupation, se sent de plus en plus attirée par le sympathique et compréhensif prêtre de sa paroisse. En effet, la jeune madame Barny, esseulée, depuis la mort prématurée de son mari, souffre du manque de contacts et de relations, dans cette petite ville de province, traversée par les soldats italiens, puis allemands...

>>> Une oeuvre fort justement distinguée par le Grand Prix de la ville de Venise, avec un Belmondo parfaitement crédible, encore fort éloigné du cinéma commercial...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Ecran et la Vie numéro 5
- Cahiers du Cinéma numéro 125
- Cinéma 61 numéro 61
- Télé-Ciné numéros 100 et 101
- Avant-Scène numéro 10
- Cinématographe numéros 113
- Télérama numéros 612, 699 et 1093
- Fiche Vox numéro 191
- Fiche IDHEC Films et Documents numéro 227
- Saison Cinématographique 1962
- Revue du Cinéma numéro 145
- Positif numéro 44
- Studio numéro 49
Critiques (Public)
Une athée orgueilleuse, adorant le commandement offert à une jeune femelle au visage rayonnant de lumière noire, vient titiller sur ses terres un jeune prêtre pseudo anti-conformiste, mais aux argumentations vieillottes à l’aide d’une phrase assassine venue d’Orient. De longues conversations théologiques, faisant suite à une absolution guidant des premiers pas vers la foi, s’établissent entre un rhétoricien incorruptible et une jeune veuve soumise aux attirances féminines sur toile de fond de ville alpestre occupée où seul l’enfance et l’uniforme parviennent encore à se blottir l’un contre l’autre en s’inondant de sentiments purs. Des Juifs se baptisent afin d’échapper à la déportation, des chaussures peintes en noires respectent le souvenir d’un disparu, pendant que dans une chambre close des propos et des livres s’échangent en se commentant. "Dieu est incommunicable. C’est atroce" s’écrie un esprit sur le point de déposer les armes et de se convertir. Cette soumission ressemble à une conquête de la chair en ces temps sans hommes, ceci est incompatible avec un missionné programmé pour sauver des âmes et qui malgré l’apport intime de quelques confidences, qu’il faut savoir interpréter, reste profondément attaché à son sacerdoce. La pensée virtuelle d'un unique baiser libère momentanément des tortures de la chair une jeune femme rongée par l'impossibilité de conclure sa passion en temps réel. "Léon Morin prêtre" est une œuvre défaitiste, auto flagellatoire. Une femelle vaporisée par des perceptions amoureuses interdites, détruit une pensée primordiale, athéise en adoptant une conversion tactique lui permettant d’espérer vainement l’amour impossible d’un ecclésiastique uniquement proche de ses semblables que par la formation. La fin est datée, morose, décevante dans son processus que les intellects de l’époque soumis aux bonnes consciences n’ont pas la force de modifier. Chacun, tout en contestant les rigueurs moralistes de son temps, en subit les méfaits plus ou moins volontairement. Par manque de déterminisme, des potentiels de destins en communs sont brisés, laissant encore plus désemparée une entité prisonnière de ses sens, à contre courant. L'amour sous toutes ses formes subit de plein fouet un réalisme cinglant. JIPI