LA GRANDE VIE - 2009

Titre VF LA GRANDE VIE
Titre VO
Année de réalisation 2009
Nationalité France
Durée 1h23
Genre COMEDIE
Notation
Date de sortie en France 04/11/2009
Thème(s)
Réalisateur(s)
SALINGER Emmanuel
Chef(s) Opérateur(s)
MASSIS Stephan
Musique
BERTRAND Pierre
Renseignements complémentaires
Scénario : Emmanuel Sallinger
avec la collaboration de Pascal Bonitzer,
Christine Dory, Camille Fontaine
et Marcia Romano .....
Distribution : Le Pacte

Visa d'exploitation : 97 901

Acteurs
CAPELLUTO Laurent
BOUJENAH Michel
BENICHOU Maurice
FILLIERES Hélène
LE COQ Bernard
SALLETTE Céline
BEL Frédérique
DUQUESNE Philippe
BLACHERE Louise
ELKAIM Jérémie
HERZBERG Dan
ROVERE Liliane
TOME Marina
SALINGER Emmanuel
CASTRO Zazon
MULLER Michel
THOMAS Ardelle Virginia
DORY Christine
BERSOULLE Vincent
JOHNSTONE Elsa
TZVETAN Sophie
MARROCO Cécile
PIVETTE Alexandre
PONSOT Clara
BOUTIER Caroline
BENOIT Alice
TOUZET Hubert
BRUCHON Catherine
DE SEGOGNE Annel-Louise
CHATIRON Pascale
BOURDILLEAU Christophe
LEVEL Anne Sophie
BEKALE Grace
FOUQUET Pierre
DELATRE Camille
BRUNEAU-EMMONET Anne-Sophie
Résumé
Improbable rencontre entre un professeur de philosophie, Grégoire Spielmann et un présentateur à la télévision, Patrick Le François, dans une maladive dépendance symbiotique .....
Bibliographie
- Annuel du Cinéma 2010
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
Emmanuel Salinger fait partie de la bande de la nouvelle nouvelle vague française avec Arnaud Desplechin (La vie des morts et La Sentinelle), Xavier Bauvois et Pascal Bonitzer avec lesquels il a travaillé comme comédien et scénariste et personne ne l’attendait, pour son premier long métrage sur le terrain de la comédie.

La très bonne idée fut d’imaginer le personnage principal en prof de province – de philo – dans un pauvre costume fripé et tenant à bout de bras un cartable élimé qui fut sans soute le sien lorsqu’il était lui-même élève. L’excellente idée fut d’en faire un personnage burlesque. D’emblée le ton est donné avec un pré générique désopilant. Dans un élan de catastrophes en cascade, Grégoire se prend sur la figure des livres qui dégringolent, lui-même va dégringoler dans des escaliers, une journaliste reporter lui tombe littéralement dessus et les copies de philo de ses élèves volent par la fenêtre, tombent et s’éparpillent foulées aux pieds par des CRS venus intervenir contre une manif destinée à soutenir des locataires chassés de chez eux manu militari… Grégoire fait partie des militants et se retrouvent enfin à devoir héberger l’un de ces locataires, joué par Maurice Bénichou qui fait de brèves apparitions mais chacune d’elles est mémorable. La bande son très jazzy donne un côté frénétique à l’ensemble. Par son rythme La Grande vie fait penser aux comédies américaines des années 50 dont Emmanuel Salinger s’est beaucoup nourri et qu’il a fort bien digérées, ayant su trouver un ton très personnel. Il tient de bout en bout sa comédie qui joue sur les registres du verbal, de l’absurde et du burlesque porté par un comédien mal connu mais qui fera désormais parler de lui : Laurent Capelluto, une sorte de Gary Grant mâtiné d’un Jean-Pierre Léaud et d’un Rowan Atkinson (Mr Bean) avec un jeu très physique, à la fois drôle et élégant. Grégoire, le petit prof de province, va se retrouver sous les feux des projecteurs, invité sur un plateau de télévision à défendre les victimes chassées de chez elles par un promoteur immobilier. Grégoire n’a pas la télé et il ne sait pas que dans ce genre d’émission, le sérieux est bafoué et que tout dialogue est impossible, remplacé par des pump pump girls. L’animateur, c’est Michel Boujenah. Les deux hommes commencent à se fréquenter. L’un est fasciné par le monde des paillettes et de l’argent, l’autre découvre avec ravissement Socrate et se prend de passion pour Diogène qui habitait dans un tonneau ! La remise en question est douloureuse et inattendue. Le monde de la télévision est traité sans complaisance. Michel Boujenah ne joue pas les cabotins et compose avec son partenaire un très joli duo de comédie où l’on parle de la caverne de Platon, de Socrate le rebelle et de la question fondamentale qui est un cœur du film : « Qui suis-je ? » Elsa Nagel

Ses autres critiques cinématographiques

Son site : Ecrivain de votre vie