MELANCHOLIA - 2011

Titre VF MELANCHOLIA
Titre VO Melancholia
Année de réalisation 2011
Nationalité Danemark / Suède / France / Allemagne / Italie
Durée 2h16
Genre DRAME
Notation 17
Date de sortie en France 10/08/2011
Thème(s)
Fin du monde
Milieu de la publicité (tous pays confondus)
Internet (tous pays confondus)
Cinéma danois (ORIGINE)
Mariage (Cinéma danois)
Astronomie et astronomes .....
Suicide (Cinéma danois)
Ours en peluche (tous pays confondus)
Chevaux (Cinéma danois)
Grêle (tous pays confondus)
Taxis (Cinéma danois)
Réalisateur(s)
VON TRIER Lars
Chef(s) Opérateur(s)
CLARO Manuel Alberto
Musique
Renseignements complémentaires
Scénario : Lars von Trier
Distribution : Les Films du Losange

Visa d'exploitation : 126 761

Nota :

- Prix d'Interprétation Féminine pour Kirsten Dunst, Cannes 2011
Acteurs
DUNST Kirsten
GAINSBOURG Charlotte
SUTHERLAND Kiefer
RAMPLING Charlotte
HURT John
SKARSGARD Alexander
CORBET Brady
KIER Udo
CAGNARD James
CHRISTENSEN Jesper
CRONWALL Stefan
FRONKO Deborah
SPURR Cameron
JORDAN Deni
WHITAKER Gary
Résumé

Une onéreuse et splendide réception a été soigneusement organisée par Claire et son fortuné époux John pour honorer le mariage de sa soeur Justine qui convole en justes noces avec son amoureux, prénommé Michael. Pour cette notable célébration, en premier plan, le cadre splendide d'un manoir restauré, situé en bord de mer, dans une immense propriété boisée. En arrière-plan, la voute céleste et le danger proche d'une possible collision de la Terre avec Melancholia, une planète longtemps invisible derrière l'astre solaire et dont la trajectoire orbitale risque fort de croiser notre destin. En vraie maîtresse de maison et de cérémonie, Claire régente magnifiquement l'événement festif, entre rituels incontournables et ordonnancements symboliques, alors que sa frangine, l'heureuse épouse supposée, semble flotter dans une indistincte dépression, peut-être prémonitoire d'un malheur plus grand, plus définitif encore...

>>> Sur fond étoilé d'apocalypse planétaire, deux superbes portraits de femmes, antinomiques et complémentaires à la fois, qui au fur et à mesure de l'imminence de la catastrophe ultime, permutent lentement leurs caractères et leurs appréhensions, la perturbée Justine devient apaisée et sereine et l'entreprenante Claire s'étiole dans la crainte et la confusion. Une oeuvre troublante et magnifique à la singulière polarité ; d'un coté, les somptueuses noces, ostentatoires, démonstratives et souvent cruellement incisives (qui ne sont pas sans rappeler le chef-d'oeuvre de Robert Altman ) et de l'autre, l'ultime solitude individuelle, la grande peur face à la mort, sous la dérisoire et grandiose protection d'une cabane magique...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Mad Movies numéro 243
- Cahiers du Cinéma numéro 669
Critiques (Public)
19/20 : D'ordinaire, j'évite Lars Von Trier par instinct de conservation. Mais cette prédation cosmique attire. Des mariés patinant dans leur voiture avec force bisouilles, tandis que la petite étoile rougeoie, bientôt boule bleue géante et perturbante avec son souffle menaçant, ça promet... Des embourbés au ralenti dans leur dernière occupation, de bons uppercuts sur les convenances et le pouvoir en roue libre. Des dames exultent. La science masculine prend une claque. Très peu de soufre, la petite phrase de la mère, ou la mariée qui se fait la malle, le foin aussi posé sur le cadavre dans l'écurie. Du réalisme mixé à du fantastique fait que c'est proche. Ces gens nous ressemblent, ressemblent à ceux que nous côtoyons sauf le garçonnet emprunté à Tarkovski dans "Le Sacrifice". "Impossible de se cacher" dit-il. Le trash auquel les personnages arrive est acceptable puisqu'ils sont condamnés. On peut aussi visualiser sa propre mort à travers ce film. Ou y trouver une allusion aux tsunamis, éruptions volcaniques, Fukushima, et autres réalités apocalyptiques peut-être lointaines mais néanmoins réelles. Le rire s'invite pour certains sur les derniers plans, tellement ils ont l'impression de se faire absorber pour de vrai. On sort de la salle bien sonné. Bref coup de blues ensuite (en regard de l'actualité) duquel retenir, après sommeil, l'image des deux planètes... à deux doigts de s'embrasser. Un merveilleux malheur. Ouf, c'est une fiction tout de même. Et déjà un classique ! L.Ventriloque

"Nous sommes seuls. La terre est mauvaise et ne mérite pas que l'on s’intéresse à elle." Melancholia est le récit d’un effondrement. Un monde en chute libre prenant congé de sa tapisserie cosmique dans la neurasthénie et la tristesse. Les sourires sonnent faux, ils ne sont que les assortiments de diverses situations ne faisant que favoriser l’apparition d’une nouvelle manière d’être. Une mélancolie de plus en plus souveraine même si ses heures sont comptées suite à l’apparition d’un mastodonte surgissant de nulle part amplifiant sa rondeur presque à vue d’œil dans les télescopes. La déconfiture d’un environnement indigeste et programmé incapable de ressentir dans son plus simple appareil un évènementiel uniquement reproduit que par son fantasme. Microcosme et champ du cygne d’un naufrage planétaire dont les derniers instants ne sont qu’un jeu de rôles composé de règlements de comptes, d’immaturité et de dépression, linceul d’une surface ayant annihilée au fil de son histoire tout son naturel, néanmoins encore capable de conquérir sa rédemption en assumant sa souffrance dans une sérénité enfin retrouvée. JIPI

Ce 1er septembre 2011. C’est avec une obsédante régularité de métronome cinéphile que j’appréhende chaque nouveau film de Lars von Trier, toujours intéressée, à chaque fois incertaine quant à mon enthousiasme ou ma déception, en instance. Cette fois-ci le bonheur cinématographique est constamment présent, avec de plus une fascination pétrifiante pour l’ouverture du film, d’une troublante densité et d’une froide poésie bouleversante et triste. C’est surtout le profond et perturbant questionnement ,induit par la fin de l’histoire, qui m’a profondément bousculée et fait comprendre avec émotion et simplicité, que la personne avec laquelle j’aimerai passé les derniers instants de mon existence, dans une pareille fin inéluctable, aurait un prénom double, une déchirante sensibilité et un doux regard que je ne connais pas encore (le tien) et que j’imagine toujours et encore, dans mes rêves et mes songeries. Amandine qui (te) taquine

Je ne sais trop qu'en penser. Un film catastrophe façon LVT, dépressif et impuissant. Les images de Mélancholia s'approchant doucement sont superbes. Le défi était peut-être de montrer les miches de Kirsten Dunst? Vain?

Des images très belles, une histoire fantastique et realiste à la fois, qui souligne la solitude de chacun face aux événements de la vie, une forte presence symbolique reliant la femme à l'astre lunaire, sous la forme d'un second astre bleuté ici, et a la connaissance intuitive dés choses de la vie et la mort... surprenant et réussi. 16/20   TY