1968. Une riche famille bourgeoise de la haute société industrielle milanaise, voit sa structure interne et le quotidien de ses membres, totalement perturbés par l'irruption dans son foyer, d'un inconnu, "beau comme un ange". En effet, chacun à sa façon, va se retrouver subjugué, conquis, envoûté, puis radicalement transformé par ce jeune homme, révélateur de leur personnalité intime et de leurs brûlants inassouvissements. Une bouleversante catharsis individuelle, qui provoquera la désintégration de la famille au départ du mystérieux jeune homme, se révèle lentement à chacun d'eux désormais investi d'un destin personnel hors normes, pathétiquement démesuré et topique à leur nature profonde. Pietro, le fils introverti et quelque peu infantile, s'investit dans une peinture absconse et futile. Odetta, la fille, s'enfonce dans une inertie cataleptique et mystique et se retrouve hospitalisée. Lucia, la mère, s'offre à des jeunes hommes croisés lors de son errance motorisée. Emilia, la servante, retourne dans son village, se nourrit désormais exclusivement de soupe aux orties, guérit un enfant de ses repoussantes pustules, lévite au-dessus de ses concitoyens et se fait enterrer vivante. Le père, quant à lui, donne son usine à ses ouvriers, se dépouille de ses vêtements dans le hall de la gare de Milan et se retrouve nu et hurlant dans un désert...
>>> Superbe film-parabole qui scandalisa certains culs bénits et autres teigneux bien-pensants de l'époque et qui reste, encore aujourd'hui, magnifique dans sa splendide intemporalité et sa rage iconoclaste d'une hypocrite et grégaire normalité...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)
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